Fil Rouge de la Bible 11c: Jésus de Nazareth sa mort
Les opposants de Jésus pensaient en finir avec lui en le mettant à mort. Y sont-ils parvenus ?
Les disciples veulent sauver leur vie ! Alors que Jésus annonce sa mise à mort prochaine, ses disciples ne trouvent rien de mieux à faire que de se disputer afin de savoir lesquels d’entre eux seront assis à sa droite et à sa gauche, dans son Royaume. Et alors qu’ils lui avaient promis une loyauté sans faille, ils font voler en éclats leur engagement dès que la situation devient critique. Trahison, passivité, fuite, curiosité, reniement, violence, ambition personnelle… Malgré toute leur bonne volonté, même en ayant vécu aux côtés de Jésus, les êtres humains restent incapables de rester attachés à Dieu, depuis qu’ils ont rompu leur confiance en leur Créateur. L’homme cherche égoïstement à sauver ce qu’il a de plus précieux : sa vie !
Jésus vient donner sa vie En réponse à cet instinct de survie, Jésus affirme à l’opposé qu’il est venu pour donner sa vie en rançon pour beaucoup. Pour Jésus, sa mort est le but de sa mission afin que « s’accomplissent les Écritures ». Même si des réactions toutes humaines de souffrance, d’appréhension et de lutte sont bien présentes chez Jésus, il avance vers une acceptation de sa mission grâce à sa dépendance à Dieu. Dans une telle situation, seul un homme parfait comme Jésus pouvait dépasser les faiblesses de son humanité, grâce à sa confiance indéfectible en Dieu.
Une condamnation injuste pour un juste motif Légalement, Jésus n’a rien fait de répréhensible, et les faux témoignages lancés contre lui à la va-vite sont peu convaincants. D’ailleurs, les trois instances officielles de l’époque, qu’on ne peut accuser de connivence tellement elles se détestent, confirment toutes que la vie de Jésus est exemplaire. Pour trouver une raison de le condamner à mort, les chefs religieux sont contraints d’en venir à questionner Jésus sur son identité. Oui, Jésus affirme être le fils de Dieu. Et quelques jours auparavant, il a démontré sa divinité : tout-puissant sur la mort, il a fait ressusciter son ami Lazare!
Son sang versé pour l’humanité Toute cette histoire pourrait passer pour une erreur judiciaire classique. Mais volontairement, Jésus vient de donner sa vie : la tournure que prennent les événements est celle que Dieu avait voulue. Tel était son plan pour sauver l’humanité. La Bible affirme qu’en tuant le fils de Dieu, ses bourreaux « ne savent ce qu’ils font » : ils sont en train d’accomplir ce que l’univers entier attend depuis Genèse 3. C’est pourquoi, même en possédant la légitimité et les moyens de faire valoir son bon droit, Jésus ne cherche pas à se défendre. Au contraire, il reste fidèle à son identité jusqu’au bout, en guérissant ses agresseurs, en pardonnant à ses bourreaux et en se laissant crucifier…
L’ultime Pâque S’il arrive que plusieurs événements marquants de l’Histoire se déroulent le même jour, à des époques différentes, les similitudes entre la fête de la Pâque instaurée par Dieu comme moyen de libération de l’esclavage de l’Égypte et la mort de Jésus est troublante :
• Ils ont lieu le même jour du calendrier,
• Dans le même contexte de jugement imminent, annoncé par Jean-le-Baptiste ,
• Avec une même solution : le sacrifice d’une victime dont le sang a le pouvoir de protéger du jugement de Dieu ceux qui croient en son symbole. Alors qu’un agneau a permis de libérer tous ceux qui faisaient confiance à la promesse de libération de l’esclavage en Égypte, Jésus, « l’Agneau de Dieu » est offert pour rétablir la relation entre l’Homme et son Créateur, séparés depuis la chute, dans le jardin d’Eden.
Tout est accompli La mort de Jésus, cet Homme/Dieu parfait, et sa vie offerte par l’effusion de son sang, ne sont que l’aboutissement du plan de sauvetage offert par Dieu, et promis à l’humanité. Aussi, Jésus peut-il achever sa vie en affirmant que « Tout est accompli » ! Pour preuve, le voile du temple se déchire depuis le haut jusqu’en bas. Ce voile, qui séparait la présence de Dieu et celle de l’Homme, est maintenant inutile. Et cette réconciliation n’est pas le fait de l’Homme, mais de Dieu, qui peut maintenant, grâce à la mort de Jésus, rompre ce qui séparait les créatures de son Créateur. Désormais, l’Homme n’est plus contraint d’être séparé de Dieu ; il a la liberté d’en faire un choix!
Se positionner face à Jésus Le même jour et au même endroit, deux dangereux criminels subissent la même peine de mort que Jésus. L’un des deux considère cette situation comme une opportunité à saisir : il tente de sauver sa peau ; il encourage Jésus à perdre de vue son objectif, en le poussant au spectaculaire. Cette tentative égoïste, son obstination, le conduisent à sa perte définitive : il meurt sans être réconcilié avec Dieu par Jésus. Le second, voyant Jésus à ses côtés, le reconnaît comme Roi de l’univers et accepte son autorité ! En plaçant sa confiance dans l’oeuvre de Jésus, il obtient un sauvetage gratuit et immérité, recevant de la bouche même de Jésus une confirmation directe que la réconciliation avec Dieu est possible quel que soit son CV ! « Tu seras avec moi aujourd’hui dans le paradis ». Alors que Jésus sait qu’il va mourir, il parle aussi comme s’il restait vivant ! Jésus peut-il vaincre la mort ?
RÉFLEXION
Toute la vie de Jésus nous dépasse en qualité et en capacité. Y a-t-il d’autres équivalents dans l’histoire de l’humanité ?
Textes bibliques: Disponible dans la Segond 21 online: Mathieu 26-27 (ci-dessous), Marc 10, Luc 23 et Jean 19.
1. Lorsque Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples:
2. «Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours et que le Fils de l'homme sera arrêté pour être crucifié.»
3. Alors les chefs des prêtres, [les spécialistes de la loi] et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du grand-prêtre, appelé Caïphe,
4. et ils décidèrent d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir.
5. Cependant, ils se dirent: «Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d'agitation parmi le peuple.»
6. Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
7. une femme s'approcha de lui avec un vase qui contenait un parfum de grande valeur. Pendant qu'il était à table, elle versa le parfum sur sa tête.
8. A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent: «A quoi bon un tel gaspillage?
9. On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l'argent aux pauvres.»
10. Le sachant, Jésus leur dit: «Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme? Elle a accompli une bonne action envers moi.
11. En effet, vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'aurez pas toujours.
12. En versant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour mon ensevelissement.
13. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait.»
14. Alors l'un des douze, appelé Judas l'Iscariot, alla vers les chefs des prêtres
15. et dit: «Que voulez-vous me donner pour que je vous livre Jésus?» Ils lui payèrent 30 pièces d'argent.
16. Dès ce moment, il se mit à chercher une occasion favorable pour trahir Jésus.
17. Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire: «Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?»
18. Il répondit: «Allez à la ville chez un tel et vous lui direz: 'Le maître dit: Mon heure est proche. Je célébrerai la Pâque chez toi avec mes disciples.'»
19. Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent la Pâque.
20. Le soir venu, il se mit à table avec les douze.
21. Pendant qu'ils mangeaient, il dit: «Je vous le dis en vérité, l'un de vous me trahira.»
22. Ils furent profondément attristés et chacun se mit à lui dire: «Est-ce moi, Seigneur?»
23. Il répondit: «Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me trahira.
24. Le Fils de l'homme s'en va, conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né.»
25. Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et dit: «Est-ce moi, maître?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.»
26. Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et prononça la prière de bénédiction, puis il le rompit et le donna aux disciples en disant: «Prenez, mangez, ceci est mon corps.»
27. Il prit ensuite une coupe et remercia Dieu, puis il la leur donna en disant: «Buvez-en tous,
28. car ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés.
29. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.»
30. Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers.
31. Alors Jésus leur dit: «Vous trébucherez tous, cette nuit, à cause de moi, car il est écrit: Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées.
32. Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.»
33. Pierre prit la parole et lui dit: «Même si tous trébuchent à cause de toi, ce ne sera jamais mon cas.»
34. Jésus lui dit: «Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, trois fois tu me renieras.»
35. Pierre lui répondit: «Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas.» Et tous les disciples dirent la même chose.
36. Là-dessus, Jésus se rendit avec eux dans un endroit appelé Gethsémané et il dit aux disciples: «Asseyez-vous [ici] pendant que je m'éloignerai pour prier.»
37. Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à être saisi de tristesse et d'angoisse.
38. Il leur dit alors: «Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi.»
39. Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière: «Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.»
40. Il revint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et dit à Pierre: «Vous n'avez donc pas pu rester éveillés une seule heure avec moi!
41. Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l'homme est faible.»
42. Il s'éloigna une deuxième fois et fit cette prière: «Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne [de moi] sans que je la boive, que ta volonté soit faite!»
43. Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes.
44. Il les quitta, s'éloigna de nouveau et pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
45. Puis il revint vers ses disciples et leur dit: «Vous dormez maintenant et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche et le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
46. Levez-vous, allons-y! Celui qui me trahit s'approche.»
47. Il parlait encore quand Judas, l'un des douze, arriva avec une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et par les anciens du peuple.
48. Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe: «L'homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le!»
49. Aussitôt, il s'approcha de Jésus en disant: «Salut, maître!», et il l'embrassa.
50. Jésus lui dit: «Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le.» Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
51. Un de ceux qui étaient avec Jésus mit la main sur son épée et la tira; il frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille.
52. Alors Jésus lui dit: «Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée mourront par l'épée.
53. Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges?
54. Comment donc s'accompliraient les Ecritures, d'après lesquelles cela doit se passer ainsi?»
55. A ce moment, Jésus dit à la foule: «Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J'étais tous les jours assis [parmi vous], enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté.
56. Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis.»Alors tous les disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite.
57. Ceux qui avaient arrêté Jésus l'emmenèrent chez le grand-prêtre Caïphe, où les spécialistes de la loi et les anciens étaient rassemblés.
58. Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du grand-prêtre, y entra et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.
59. Les chefs des prêtres, [les anciens] et tout le sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus afin de le faire mourir,
60. mais ils n'en trouvèrent pas, quoique beaucoup de faux témoins se soient présentés. Enfin, il en vint deux qui dirent:
61. «Celui-ci a dit: 'Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.'»
62. Le grand-prêtre se leva et lui dit: «Ne réponds-tu rien? Pourquoi ces hommes témoignent-ils contre toi?»
63. Mais Jésus gardait le silence. Le grand-prêtre [prit la parole et] lui dit: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu.»
64. Jésus lui répondit: «Tu le dis. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel.»
65. Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements en disant: «Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous venez d'entendre son blasphème.
66. Qu'en pensez-vous?» Ils répondirent: «Il mérite la mort.»
67. Là-dessus, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing; certains lui donnaient des gifles en disant:
68. «Christ, prophétise-nous qui t'a frappé!»
69. Or Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui et dit: «Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.»
70. Mais il le nia devant tous en disant: «Je ne sais pas ce que tu veux dire.»
71. Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit et dit à ceux qui se trouvaient là: «Cet homme [aussi] était avec Jésus de Nazareth.»
72. Il le nia de nouveau, avec serment: «Je ne connais pas cet homme.»
73. Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre: «Certainement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.»
74. Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions: «Je ne connais pas cet homme.» Aussitôt un coq chanta.
75. Pierre se souvint alors de ce que Jésus [lui] avait dit: «Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.» Il sortit et pleura amèrement.
1. Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir.
2. Après l'avoir attaché, ils l'emmenèrent et le livrèrent à [Ponce] Pilate, le gouverneur.
3. Alors Judas, celui qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, fut pris de remords et rapporta les 30 pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens
4. en disant: «J'ai péché en faisant arrêter un innocent.» Ils répondirent: «En quoi cela nous concerne-t-il? C'est toi que cela regarde.»
5. Judas jeta les pièces d'argent dans le temple, se retira et alla se pendre.
6. Les chefs des prêtres les ramassèrent en disant: «Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré puisque c'est le prix du sang.»
7. Après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour y ensevelir les étrangers.
8. C'est pourquoi ce champ a été appelé «champ du sang» jusqu'à aujourd'hui.
9. Alors s'accomplit ce que le prophète Jérémie avait annoncé: Ils ont pris les 30 pièces d'argent, la valeur à laquelle il a été estimé par les Israélites,
10. et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.
11. Jésus comparut devant le gouverneur. Celui-ci l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.»
12. Mais il ne répondit rien aux accusations des chefs des prêtres et des anciens.
13. Alors Pilate lui dit: «N'entends-tu pas tous ces témoignages qu'ils portent contre toi?»
14. Mais Jésus ne répondit sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur.
15. A chaque fête, le gouverneur avait pour habitude de relâcher un prisonnier, celui que la foule voulait.
16. Ils avaient alors un prisonnier célèbre, un dénommé Barabbas.
17. Comme ils étaient rassemblés, Pilate leur dit: «Lequel voulez-vous que je vous relâche: Barabbas ou Jésus qu'on appelle le Christ?»
18. En effet, il savait que c'était par jalousie qu'ils avaient fait arrêter Jésus.
19. Pendant qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire: «N'aie rien à faire avec ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert dans un rêve à cause de lui.»
20. Les chefs des prêtres et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas et de faire mourir Jésus.
21. Le gouverneur prit la parole et leur dit: «Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche?» Ils répondirent: «Barabbas.»
22. Pilate répliqua: «Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle le Christ?» Tous répondirent: «Qu'il soit crucifié!»
23. «Mais quel mal a-t-il fait?» dit le gouverneur. Ils crièrent encore plus fort: «Qu'il soit crucifié!»
24. Voyant qu'il ne gagnait rien mais que le tumulte augmentait, Pilate prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule et dit: «Je suis innocent du sang de ce juste. C'est vous que cela regarde.»
25. Et tout le peuple répondit: «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!»
26. Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait fouetter Jésus, il le livra à la crucifixion.
27. Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent toute la troupe autour de lui.
28. Ils lui enlevèrent ses vêtements et lui mirent un manteau écarlate.
29. Ils tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui en disant: «Salut, roi des Juifs!»
30. Ils crachaient sur lui, prenaient le roseau et le frappaient sur la tête.
31. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier.
32. Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène appelé Simon et le forcèrent à porter la croix de Jésus.
33. Arrivés à un endroit appelé Golgotha ce qui signifie «lieu du crâne» ,
34. ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel; mais quand il l'eut goûté, il ne voulut pas boire.
35. Ils le crucifièrent, puis ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort [afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé: Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré au sort mon habit].
36. Puis ils s'assirent et le gardèrent.
37. Pour indiquer le motif de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête: «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.»
38. Avec lui furent crucifiés deux brigands, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.
39. Les passants l'insultaient et secouaient la tête
40. en disant: «Toi qui détruis le temple et qui le reconstruis en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix!»
41. Les chefs des prêtres, avec les spécialistes de la loi et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient:
42. «Il en a sauvé d'autres et il ne peut pas se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui.
43. Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime! En effet, il a dit: 'Je suis le Fils de Dieu.'»
44. Les brigands crucifiés avec lui l'insultaient eux aussi de la même manière.
45. De midi jusqu'à trois heures de l'après-midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays.
46. Vers trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: «Eli, Eli, lama sabachthani?» c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
47. Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Il appelle Elie.»
48. Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il imbiba de vinaigre; il la fixa à un roseau et lui donna à boire.
49. Mais les autres disaient: «Laisse donc, voyons si Elie viendra le sauver.»
50. Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l'esprit.
51. Et voici que le voile du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent,
52. les tombeaux s'ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient morts ressuscitèrent.
53. Etant sortis des tombes, ils entrèrent dans la ville sainte après la résurrection de Jésus et apparurent à un grand nombre de personnes.
54. A la vue du tremblement de terre et de ce qui venait d'arriver, l'officier romain et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus furent saisis d'une grande frayeur et dirent: «Cet homme était vraiment le Fils de Dieu.»
55. Il y avait là bien des femmes qui regardaient de loin; elles avaient accompagné Jésus depuis la Galilée pour le servir.
56. Parmi elles figuraient Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
57. Le soir venu arriva un homme riche d'Arimathée, du nom de Joseph, qui lui aussi était un disciple de Jésus.
58. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre.
59. Joseph prit le corps, l'enveloppa dans un drap de lin pur
60. et le déposa dans un tombeau neuf qu'il s'était fait creuser dans la roche. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.
61. Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du tombeau.
62. Le lendemain, qui était le jour après la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les pharisiens allèrent ensemble chez Pilate
63. et dirent: «Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: 'Après trois jours je ressusciterai.'
64. Ordonne donc que le tombeau soit gardé jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas voler le corps et dire au peuple: 'Il est ressuscité.' Cette dernière imposture serait pire que la première.»
65. Pilate leur dit: «Vous avez une garde. Allez-y, gardez-le comme vous le souhaitez!»
66. Ils s'en allèrent et firent surveiller le tombeau par la garde après avoir scellé la pierre.
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