Apocalypse #12 :La chute de Babylone la grande Apocalypse 17,18

prédication Apocalypse 18 : Pierre Constant, 2022_03_21, église AB Lausanne

titre : Apocalypse #12 :La chute de Babylone la grande Apocalypse 17,18

Résumé : Après les trois cycles de jugements (sceaux, trompettes et coupes), Jean revient sur un thème qu’il a déjà
abordé : le jugement de Babylone (Apoc 14.8), ou la destruction du trône de la bête (évoquée lors des
cinquième et sixième trompettes, alors que “Dieu se souvint de Babylone la grande” — Apoc 16.19). Nous avons
une fois de plus des indices à l’effet que l’Apocalypse nous présente une série de “flashs” dont certains se
superposent les uns aux autres. À cet égard, l’Apocalypse ressemble à une bande-annonce de film, où les scènes
ne sont pas présentées de manière séquentielle, mais entremêlées pour susciter l’intérêt et aiguiser l’appétit du
spectateur. L’Apocalypse ne nous présente pas la suite chronologique des événements, mais plutôt une série de
flashs destinés à encourager les auditeurs et les lecteurs à persévérer, à tenir bon, et à continuer à rendre
témoignage à Jésus.

Apocalypse #12 : La chute de Babylone la grande Apocalypse 17,18

Introduction


Après les trois cycles de jugements (sceaux, trompettes et coupes), Jean revient sur un thème qu’il a déjà
abordé : le jugement de Babylone (Apoc 14.8 ), ou la destruction du trône de la bête (évoquée lors des
cinquième et sixième trompettes, alors que “Dieu se souvint de Babylone la grande” — Apoc 16.19 ). Nous avons une fois de plus des indices à l’effet que l’Apocalypse nous présente une série de “flashs” dont certains se
superposent les uns aux autres. À cet égard, l’Apocalypse ressemble à une bande-annonce de film, où les scènes
ne sont pas présentées de manière séquentielle, mais entremêlées pour susciter l’intérêt et aiguiser l’appétit du
spectateur. L’Apocalypse ne nous présente pas la suite chronologique des événements, mais plutôt une série de
flashs destinés à encourager les auditeurs et les lecteurs à persévérer, à tenir bon, et à continuer à rendre
témoignage à Jésus.
Sans grande surprise, ces deux chapitres de l’Apocalypse font l’objet de différences assez marquées entre les
interprètes. Les tenants du prétérisme y voient une prédiction d’événements précis accomplis lors de la chute
de Jérusalem en l’an 70 après Jésus-Christ, ceux de l’approche historique y lisent la chute de la Rome impériale
au cinquième siècle, ou celle de la Rome religieuse (à l’époque de la Réforme), les futuristes l’interprètent
comme une prédiction du royaume de l’Antichrist (encore à venir), tandis que les tenants de l’approche
idéaliste, enfin, y perçoivent plutôt une annonce de la chute de la Rome symbolique de tous les royaumes
(totalitaires ou non) opposés à Dieu, passés, présents ou à venir.

A. Babylone, la grande prostituée (Apoc 17.1-6 )


Notons que cette fois-ci, ce n’est pas un des quatre êtres vivants qui s’adresse à Jean, mais un des sept anges qui
tenaient les coupes. Le même phénomène se produira lors de la présentation de l’épouse de l’Agneau (21.9).
Deux femmes, donc : la grande prostituée, et l’épouse parée pour son époux – la nouvelle Jérusalem (cf. 21.2).
L’image d’une femme évoquant une ville, ou le peuple de Dieu, trouve un parallèle dans 4 Esdras 9 –10.
En présentant Babylone sous les traits d’“une femme assise sur une bête” très puissante, à sept têtes et dix
cornes (Apoc 17.3 ), Jean nous rappelle que cette bête est au service du dragon mentionné au chapitre 12, qui
est présenté de la même manière (Apoc 12.3 ). Il s’agit vraisemblablement de la même bête qui monte de la
terre et qui possède, elle aussi, sept têtes et dix cornes (13.1).
La femme est assise sur cette bête, non pas pour s’en servir comme moyen de transport, mais comme un appui,
un allié. Tout ce beau monde est au service de l’ennemi de Dieu, le diable et Satan.
Jean présente également la chute de Babylone en empruntant aux images tirées de l’AT : le récit des coupes
renvoyait déjà à plusieurs images tirées des plaies d’Égypte (Apoc 16.3-21 ) tandis que, encore plus tôt dans le récit, l’image des deux témoins empruntait au ministère d’Élie de même qu’aux livres d’Ézéchiel et de Zacharie
(Apoc 11.1-6 ) ; Jean emploie maintenant des images tirées d’Ésaïe et de Jérémie, comme nous le verrons.
Babylone est jugée pour son « inconduite » (à deux reprises au v. 2). Les « habitants de la terre » se sont joints à elle
en s’enivrant du vin de son inconduite. Nous verrons au chapitre 18 que les marchands de la terre se
lamenteront de la chute de Babylone, principalement en termes commerciaux. Ici, ce qui est reproché à la
grande prostituée est son inconduite (pornei,a), aussi traduit par « débauche » dans certaines versions. La
perspective est spirituelle : plutôt que servir Dieu, plutôt que de se servir de ses richesses pour glorifier Dieu,
elle s’en est servi pour s’élever et prétendre au trône de Dieu.
• Jézabel séduit les serviteurs de Jésus à l’Église de Thyatire pour qu’ils se livrent l’inconduite (2.20-21)
• Meurtres, sortilèges, inconduite et vols sont au nombre des péchés dont les êtres humains ne se
repentent pas, malgré les fléaux qui tuent le tiers des hommes (9.21)
• Babylone a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son inconduite (14.8)
• Les « habitants de la terre » se sont enivrés avec elle du vin de son inconduite (17.2)
• Toutes les nations de la terre ont bu du vin de la fureur de son inconduite (18.3)
• Les rois de la terre se sont livrés avec elle à l’inconduite et au luxe (18.9)
• Elle corrompt la terre par son inconduite (19.2)
Cette inconduite n’est pas à prendre au sens littéral, mais au sens spirituel. Toute idolâtrie, toute adoration
accordée à une autre personne ou à une autre puissance qu’à Dieu lui-même, est taxée de débauche spirituelle.
Ce thème emprunte largement à l’AT, plus précisément à Ésaïe et à Jérémie :
Ésa 23.15-18 , où Ésaïe prophétise contre la ville de Tyr
• Le prophète Ézékiel annonce (Ézékiel 26 –28) la destruction de la ville de Tyr aux mains des Babyloniens
• En Jér 51.7-14 , Jérémie annonce la chute de Babylone (littérale)
• Dieu dénonce l’inconstance de Juda et de Jérusalem en la taxant d’infidélité (Jér 2.20-24 , 13.26-27)
Ainsi, que ce soit Tyr, Sidon sa voisine, ou Babylone, des villes prospères, puissantes, invincibles (ou du moins, on
le pensait), toutes en sont venues à tomber, en raison de leur orgueil, de leur idolâtrie, de leur débauche
spirituelle. Rome, la Babylone du temps de Jean, allait subir le même sort, comme tous les empires subséquents,
peu importe leur puissance et leur mainmise temporaire sur les affaires humaines.
Tout régime, qu’il soit politique, militaire, ou économique, qui ne se met pas au service de Dieu, vient
ultimement à s’élever, mais également à disparaître. Dieu ne tolère aucune concurrence lorsqu’il s’agit de sa
gloire. Malheureusement, tous les régimes, peu importe leur nature, ont tendance à se diviniser et à se croire
éternels. Ils n’en vont que plus rapidement à leur perte.
Même si « Babylone la grande, » même si cette Rome semblait en pleine possession de ses moyens, semblable à
une femme ivre assise une bête invincible, Dieu annonce à ses témoins que cet empire n’est que temporaire et
qu’il disparaîtra à son tour. Même Jean est frappé d’étonnement à la suite de ce qu’il voit (Apoc 17.6 ).

B. Babylone identifiée (Apoc 17.7-18 )


Jean voit son nom écrit sur son front : « Babylone la grande » (v. 5). Nul besoin de spéculer quant à l’identité de
cette grande prostituée, même si ceci est présenté comme un mystère, c.à-d., un secret jadis caché mais
maintenant révélé.
L’ange interprète la signification de la femme et de la bête, mais il commence par la bête plutôt que par la
femme. Les vv. 8-10 parlent de la durée limitée du règne de la bête sur laquelle cette femme est assise. La bête
monte de l’abîme et s’en va à la perdition. Elle était, elle n’est plus, et elle reparaît (v. 8). Au moment où Jean
reçoit cette révélation, la bête n’est plus, mais elle va reparaître. Ceci s’accorde avec ce que nous avions dit
précédemment, à savoir que cette bête ne se rapporte pas seulement à un seul personnage, un seul empire, ou
à un seul événement, mais plutôt à une suite d’éléments.
Cette bête, tout comme les bêtes souvent associées à des royaumes ou à des rois dans le livre de Daniel, réfère
vraisemblablement à un royaume ou un empire, mais pas à un seul. Bien qu’elle désigne Rome dans le contexte
immédiat, selon ce que dit l’ange au v. 9 (les sept montagnes ne peuvent renvoyer qu’à la Rome impériale),
cette bête désigne également tous les royaumes successifs qui auront les mêmes prétentions que Rome.
Rome se voyait elle-même à l’époque comme le centre de l’univers. Elle contrôlait le commerce, elle était la
superpuissance militaire à laquelle rien ne résistait, et en plus, elle exigeait de la part de tous les peuples
conquis un hommage allant jusqu’à l’adoration. Rome s’était elle-même divinisée, elle exigeait des sacrifices à
l’empereur comme à un dieu, elle adorait ses empereurs comme des dieux, augustes, sauveurs, dieux, seigneurs,
et encore et encore. Pas étonnant que Jean la présente comme une bête proférant des blasphèmes (13.5-6) !
Cette Rome n’est en fait qu’une des nombreuses manifestations du diable. Celui-ci agit à travers l’histoire, tantôt
d’une manière, tantôt d’une autre, parfois avec grande férocité, parfois avec séduction. Il connaît des moments
ascendants, des apogées, des disparitions aussi soudaines qu’imprévues, mais il finit par ressurgir, s’opposer de
nouveau à Dieu et à son peuple (vv. 8-13). Le diable ne travaille pas seul ; il a des alliés (la bête, le faux prophète,
les royaumes de ce monde), qui travaillent tous dans le même sens (v. 13).
Cependant, cette bête n’est pas invincible, malgré sa puissance et celle de ses alliés. Jean mentionne brièvement
au v. 14 ce qu’il présentera plus en détail au chapitre 19 : la victoire de l’Agneau et des appelés, des élus, des
fidèles. Il a déjà évoqué cette victoire lors de la sixième et de la septième coupe, et il y reviendra encore une fois
au chapitre 20.
Chacun de ces empires, de ces royaumes dans l’histoire, vient à tomber (vv. 16-17). Les cornes et la bête en
viennent à haïr la prostituée, la dépouiller, la mettre à nu, manger sa chair, la consumer par le feu. Voilà toute
une série de métaphores qui présentent cette femme tour à tour comme une prostituée mise à nu, un animal
dévoré, une ville consumée par le feu. Si les rois ont un même dessein (mi,an gnw,mhn) et donnent leur puissance
et leur pouvoir à la bête, du moins pour un temps (vv.12-13), Dieu règne de façon suprême : il a mis dans leur
coeur d’exécuter son dessein (poih/sai th,n gnw,mhn auvtou/), d’exécuter un même dessein (poih/sai mi,an gnw,mhn),
jusqu’à ce que ses paroles soient accomplies (v. 18).

C. Babylone abandonnée (Apocalypse 18 )


Babylone la grande tombe ! Elle devient une habitation de démons, un repaire de tout oiseau impur et détesté.
Ces expressions sont synonymes de jugement de Dieu dans l’AT :
• en référence à Babylone (Ésa 13.19-22 )
• par rapport à Édom (Ésa 34.9-14 , surtout les vv. 13-14, et Mal 1.3 )
• à propos de Jérusalem et des villes de Juda (Jér 9.11 , 10.22)
• sur la ville de Hatsor en Galilée, bâtie par Nébucadnetsar (Jér 49.33 )
• de nouveau au sujet de Babylone (Jér 50.39 et 51.37, traduit « bêtes sauvages ») (voir Jér 50.34 // Apoc
18.8 !)
Jean présente trois genres de réactions face à la chute de Babylone la grande :

La réaction du peuple de Dieu (18.4-8)
Une voix du ciel instruit le peuple de Dieu : celui-ci est appelé à « sortir du milieu d’elle. » Ceci est une citation de
Jér 51.45 et n’est pas sans rappeler le texte d’Ésa 52.11 (« Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu d’elle !
Purifiez-vous . . . »), paroles citées dans 2 Cor 6.17. À chaque fois, il ne s’agit pas d’un retrait hors du monde, ou
d’un appel à l’ermitage. Cette sortie n’est pas physique, mais spirituelle, tout comme Jésus l’avait laissé entendre
dans sa prière en Jean 17.15 : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. »
Souvent employé à tort pour justifier des séparations d’Églises, cette injonction est un appel à ne pas participer
aux péchés de Babylone la grande et ainsi ne pas subir les mêmes jugements qu’elle.

La réaction des « habitants de la terre » (18.9-19)
D’autres, loin de sortir du milieu de Babylone, sont néanmoins obligés de se tenir à distance (vv. 10, 15, 17).
Les « rois de la terre » déplorent son malheur, si soudain, si rapide (vv. 9-10).
Les « marchands de la terre » (v. 11) gémissent eux aussi, non pas des malheurs de Babylone, mais de leur propre
malheur ! Ils pleurent la perte de leur commerce (vv. 11-16) ; leurs pleurs sont des signes de deuil, mais pas des
signes de repentance ! La longue liste de leurs marchandises (vv. 12-13) est typique de la littérature
apocalyptique ; elle va jusqu’à inclure la traite d’esclaves, qui n’avait rien à voir avec les races à cette époque,
mais plutôt avec les butins de guerre.
Les marchands, terrestres ou marins (cf. v. 17) pleurent et sont dans le deuil (v. 15) ; ils sont aux abois parce que,
s’étant enrichis par elle, leur commerce a maintenant pris fin (vv. 15-18).

La réaction dans les lieux célestes (18.20-24)
Enfin, le ciel et le peuple de Dieu sont appelés à se réjouir (v. 20) ! Parce que Dieu a fait justice en la jugeant, un
écho et une réponse à la prière des saints sous l’autel en Apoc 6.9-10 .


Babylone est complètement détruite ! (vv. 21-24). À l’époque de Jean, les chrétiens pouvaient certainement se
rappeler que la vraie Babylone avait été ravagée, et qu’elle n’était plus qu’un méprisable village sans
importance, même si elle avait connu des heures de gloire, qu’elle avait contrôlé tout un empire, qu’elle avait
abrité pour un temps l’une des sept merveilles du monde (les fameux jardins suspendus). De la même manière,
même si Rome semblait invincible, que sa puissance allait encore en croissant à leur époque, les chrétiens
devaient se rappeler que cette Babylone serait détruite à son tour, même si la fidélité de leur témoignage à
Jésus signifiait pour certains d’entre eux de mourir martyrs (v. 24).

Conclusion :

Babylone pour toujours condamnée
Si Babylone renvoie principalement à la ville de Rome aux temps de l’apôtre Jean, elle symbolise également tous
les royaumes et toutes les puissances qui s’opposent à Dieu et à son peuple.
Jean rappelle à ses lecteurs, dans un langage empruntant à Jér 51.64 , que peu importe l’influence, la puissance,
l’autorité, la force militaire ou économique d’un quelconque système, tous ces systèmes seront jugés et
disparaîtront un jour. Tous devront rendre compte au Seigneur des seigneurs et au Roi des rois (17.14). Ceci est
un sérieux avertissement pour tous les membres du peuple de Dieu qui désireraient être trop étroitement liés
avec

liés avec ce monde actuel (cf. 2 Cor 6.14 –7.1).
Le peuple de Dieu doit marcher dans un étroit sentier, être « dans ce monde » sans être « de ce monde, » sans
adopter ses valeurs, ses intérêts, ses idoles. Nous ne sommes pas de ce monde, nous rappelle l’apôtre Jean dans
sa première épître (1 Jean 2.15-17 ).
Il n’est parfois pas facile de prendre la distance critique nécessaire pour juger de notre appartenance ou non à
ce monde et à ses valeurs. Que nous le voulions ou non, nous sommes très occidentaux dans nos valeurs et nos
priorités.
Qu’il s’agisse de la mode, de Facebook, de la musique, des jeux d’ordinateur, des amis d’école ou de travail, nos
amours, nous sommes tous appelés à faire des choix, à mettre nos priorités au bon endroit. Bien sûr, plusieurs
choses ne sont pas forcément mauvaises en soi et peuvent même être utilisées pour la gloire de Dieu (gare au
légalisme, ici). Cependant, notre amour pour Jésus-Christ surpasse-t-il notre attachement à toutes ces choses ou
à ces personnes ? Si elles devaient nous être enlevées, comment réagirions-nous ?
Rappelons-nous les lettres aux sept Églises. Le Seigneur désire nous voir chacun être attaché à Lui avant tout.
Sortir de la ville pour aller vivre au désert ou en forêt, loin des “tentations du monde” ne nous mènera nulle
part, car nous amènerions nos coeurs avec nous. Nous pouvons cependant “sortir de Babylone” en ne prenant
pas part à ses péchés, et en persévérant à rendre témoignage à Jésus-Christ là où nous sommes.

Versets Clefs et Passage Biblique

Apocalypse 17 / Bible Segond21



1. Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint me parler et dit: «Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.
2. C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'immoralité, et c'est du vin de sa prostitution que les habitants de la terre se sont enivrés.»
3. Alors il me transporta en esprit dans un désert et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes.
4. Cette femme était habillée de pourpre et d'écarlate et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or remplie d'abominations et des souillures de sa prostitution.
5. Sur son front était écrit un nom, un mystère: «Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre.»
6. Je vis cette femme ivre du sang des saints, du sang des témoins de Jésus. En la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement.
7. L'ange me dit: «Pourquoi t'étonnes-tu? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a les sept têtes et les dix cornes.
8. La bête que tu as vue existait et elle n'existe plus. Elle va monter de l'abîme et s'en aller à la perdition. Les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été inscrit dès la création du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant que la bête existait, qu'elle n'existe plus et qu'elle reparaîtra.
9. C'est ici qu'il faut une intelligence éclairée par la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise.
10. Ce sont aussi sept rois: cinq sont tombés, l'un règne, l'autre n'est pas encore venu. Et quand il sera venu, il ne doit rester que peu de temps.
11. Quant à la bête qui existait et qui n'existe plus, elle est elle-même un huitième roi; elle fait partie des sept et s'en va à la perdition.
12. Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n'ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent le pouvoir de régner pendant une heure avec la bête.
13. Ils ont une même pensée et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête.
14. Ils combattront contre l'Agneau et l'Agneau les vaincra parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Ceux qui ont été appelés, choisis et fidèles et sont avec lui les vaincront aussi.»
15. Puis il me dit: «Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues.
16. Les dix cornes que tu as vues et la bête détesteront la prostituée; elles la dépouilleront et la mettront à nu, elles mangeront sa chair et la détruiront par le feu.
17. En effet, Dieu leur a mis à coeur de réaliser son propre projet en ayant la même pensée et en donnant leur royauté à la bête jusqu'à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.
18. Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui exerce la royauté sur les rois de la terre.»

Apocalypse 18 / Bible Segond21



1. Après cela, je vis un autre ange descendre du ciel. Il avait un grand pouvoir et la terre fut illuminée de sa gloire.
2. Il cria d'une voix forte: «Elle est tombée, [elle est tombée,] Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire pour tout esprit impur, un repaire pour tout oiseau impur et détestable.
3. En effet, toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa prostitution, les rois de la terre se sont livrés avec elle à l'immoralité et les marchands de la terre se sont enrichis grâce à la démesure de son luxe.»
4. Puis j'entendis une autre voix venant du ciel qui disait: «Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin de ne pas vous associer à ses péchés et de ne pas être victimes de ses fléaux.
5. En effet, ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel et Dieu s'est souvenu de ses crimes.
6. Payez-la comme elle a payé et donnez-lui le double salaire de ses actes. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui le double.
7. Donnez-lui autant de tourment et de deuil qu'elle a fait la fière et s'est plongée dans le luxe. Parce qu'elle dit dans son coeur: 'Je siège en reine, je ne suis pas veuve et jamais je ne verrai le deuil',
8. à cause de cela, en un seul jour, les fléaux qui lui sont réservés s'abattront sur elle: la mort, le deuil, la famine, et elle sera réduite en cendres. En effet, il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée.»
9. Tous les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à la prostitution et au luxe pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de la ville incendiée.
10. Ils se tiendront à distance, par crainte de son tourment, et ils diront: «Malheur! Malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure ton jugement est venu!»
11. Les marchands de la terre pleurent aussi et sont dans le deuil à cause d'elle, parce que plus personne n'achète leur cargaison,
12. cargaison d'or, d'argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d'écarlate, de toutes sortes de bois de senteur, de toutes sortes d'objets en ivoire, en bois très précieux, en bronze, en fer et en marbre,
13. de cannelle, [d'aromates,] de parfums, de myrrhe, d'encens, de vin, d'huile, de fine farine, de blé, de boeufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d'âmes humaines.
14. «Les fruits que tu désirais profondément sont partis loin de toi; toutes ces richesses et ces splendeurs sont perdues pour toi et tu ne les retrouveras plus.»
15. Les marchands de ces produits, qui se sont enrichis en commerçant avec elle, se tiendront à distance, par crainte de son tourment. Ils pleureront et seront dans le deuil;
16. ils diront: «Malheur! Malheur! La grande ville qui était habillée de fin lin, de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure tant de richesses ont été détruites!»
17. Tous les capitaines, tous ceux qui naviguent, les marins et tous ceux qui vivent de la mer se tenaient à distance
18. et ils s'écriaient, en voyant la fumée de l'incendie: «Quelle ville pouvait se comparer à la grande ville?»
19. Ils se jetaient de la poussière sur la tête et ils criaient, dans les pleurs et le deuil: «Malheur! Malheur! La grande ville dont la prospérité a enrichi tous ceux qui possèdent des bateaux sur la mer, en une seule heure elle a été dévastée!»
20. Ciel, réjouis-toi à cause d'elle! Et vous, les saints, les apôtres et les prophètes, réjouissez-vous aussi, car Dieu vous a fait justice en la jugeant.
21. Alors, un ange puissant prit une pierre qui ressemblait à une grande meule et il la jeta dans la mer en disant: «C'est avec la même violence que Babylone, la grande ville, sera jetée à bas, et on ne la retrouvera plus.
22. On n'entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et de trompette. On ne trouvera chez toi plus aucun artisan d'un quelconque métier et l'on n'y entendra plus le bruit de la meule.
23. La lumière de la lampe ne brillera plus chez toi et l'on n'y entendra plus la voix des jeunes mariés. Cela arrivera parce que tes marchands étaient les grands de la terre et que toutes les nations ont été égarées par ta sorcellerie,
24. parce que l'on a trouvé chez toi le sang des prophètes, des saints et de tous ceux qui ont été mis à mort sur la terre.»

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