Fil Rouge de la Bible 5: Un homme qui fait confiance (Genèse 11-22)

Fil Rouge de la Bible 5: Un homme qui fait confiance (Genèse 11-22)

Division versus unification Le magistral coup d’éponge du déluge n’a finalement rien changé. L’épisode de la tour de Babel en Genèse 11 démontre que le problème du péché est bien plus grave qu’on ne pouvait l’imaginer. L’arrogance de l’humanité envers son Créateur justifie une nouvelle intervention radicale de Dieu, entraînant une nouvelle division de l’humanité par le moyen des langues. Pourtant, le plan initial de Dieu élaboré en Eden n’a pas changé : le Roi de l’univers souhaite édifier, sous sa seule autorité, un peuple unique qui l’honore, pour qu’il s’épanouisse par la confiance, sur un Royaume parfait préparé d’avance. Or, quelques générations après Noé, il n’existe plus aucun être humain qui se préoccupe de son Créateur sur la surface de la terre !

Un nouveau peuple de Dieu… Pour continuer de mener à bien son projet, Dieu va devoir créer un nouveau peuple. Par pure grâce, Dieu pose son regard sur un homme : Abram. Pourquoi lui ? La Bible ne dit rien à ce sujet si ce n’est le regard plein de grâce de Dieu envers cet homme. Ce qui est sûr, c’est que rien, strictement rien ne prédisposait cet individu à rencontrer Dieu. Abram est un marchand prospère, animiste, qui vit dans le croissant fertile, à Ur en Chaldée, l’endroit le plus florissant de l’humanité. Son objectif est de faire du commerce et sa vie est tournée vers ce seul objectif. En quoi aurait-il besoin de Dieu ?

…Sur la base de la confiance Pourtant, le Créateur propose à Abram un défi qui est juste énorme. Il lui demande de lui faire confiance et de démontrer ce choix en abandonnant tout ce qu’il est, tout ce qu’il possède, tout ce sur quoi sa vie est basée. Mais, autant la demande paraît démesurée, autant les promesses de Dieu envers Abram sont encourageantes. En effet, Dieu s’engage :à faire d’Abram un peuple nombreux (lui qui est sans enfants), • à offrir un territoire pour sa descendance (alors qu’il abandonne ses propres terres), • à le protéger en personne (alors qu’il va se retrouver tout seul). Ainsi, Abraham est béni, ainsi que sa descendance ! En résumé, Dieu propose à Abram d’abandonner son confort, ses habitudes, ses possessions, tout ce qu’il a acquis par ses propres forces. S’il accepte – donc, s’il croit en la promesse de Dieu – il recevra au centuple, et deviendra une source de bénédictions pour beaucoup d’autres !

… Confirmée par l’obéissance Depuis le début, le plan de Dieu n’a pas changé. Il fait des promesses à ceux qui choisissent de lui faire confiance, c’est-à-dire, ceux qui lui obéissent. Dieu avait promis une descendance à Abraham, qui deviendrait nombreuse et formerait un peuple. Dieu teste la confiance d’Abraham ; et l’attente de la réalisation de cette promesse lui semble interminable ! C’est pourquoi Abraham tente d’accomplir la promesse par ses propres moyens. Il lègue son héritage à son neveu Lot, fait d’Eliézer (son meilleur serviteur) son légataire testamentaire, et enfin, sur conseil de sa femme, il décide d’avoir un descendant avec une de ses servantes ! Ce projet tordu, purement humain, sera un désastre : souffrance, disputes, abandon, rébellion caractériseront le début de la vie de l’enfant issu de cette union. Heureusement, Dieu vient panser personnellement cette souffrance causée par Abraham en répandant sa bénédiction sur Agar et Ismaël. La foi, c’est faire des choix de confiance en Dieu

Un apprentissage progressif Abraham apprend progressivement qu’il vaut mieux faire confiance à Dieu que d’agir par ses propres moyens. Ainsi, il va attendre jusqu’à cent ans que Dieu pourvoie miraculeusement à la promesse d’une descendance, en la personne d’Isaac. Décidément, seul Dieu est digne de confiance ! Abraham paraît avoir retenu la leçon, puisque quelques années plus tard, lorsque Dieu lui demandera de lui offrir la vie de ce fils unique tant attendu, Abraham n’hésitera pas une seconde, il ira jusqu’au bout avec détermination et confiance, au point d’apaiser ses serviteurs et son fils et d’entrevoir une solution inimaginable : Dieu pourrait rendre la vie à son fils (Hébreux 11) ! Cette attitude inclinera favorablement le coeur du Créateur, au point qu’il substituera la vie de ce fils unique par celle d’un bélier. Par cet acte, Dieu dévoile un pan supplémentaire de son « plan de sauvetage ».

Le plan se dessine Dieu sait déjà qu’il pourvoira à une solution de réconciliation au-delà de notre imagination. Dieu compte épargner la vie de ses créatures ! Pour cela, elles devront manifester, par leur obéissance, une confiance complète en lui.

RÉFLEXION Abraham est universellement connu, non pour être resté chez lui dans son confort mais pour avoir fait confiance à Dieu !

Posté par l’église évangélique Action Biblique Renens-Lausanne