prédication Apocalypse 11 : Pierre Constant, 2022_02_07, église AB Lausanne
Apocalypse #9 Le livre, la ville, les deux témoins de l’Apocalypse (chapitres10–11)
Résumé : En Apocalypse 10–11, nous avons donc essentiellement deux éléments : d’abord un ange ayant un petit livre ouvert que Jean est appelé à avaler (Apocalypse 10), et ensuite la ville sainte et les deux témoins (Apoc 11.1-14), après quoi la septième trompette résonne (11.15-19). Le symbolisme est plus dense et plus opaque dans ces chapitres, mais il n’est pas impossible à comprendre. Rappelons-nous encore une fois que nous sommes en pleine littérature apocalyptique, et que les symboles y sont nombreux. Sans tenter d’en forcer le sens, certaines choses sont néanmoins assez claires, lorsque l’on compare ces symboles à des textes apocalyptiques de l’AT.
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Apocalypse #9 Le livre, la ville, les deux témoins de l’Apocalypse – chapitres 10–11
Introduction
Lorsque nous avons étudié les trompettes, nous avons constaté la présence de quelques phénomènes identiques par
rapport à la structure littéraire dans la présentation des sceaux et des trompettes [voir tableau] :
• Les 7 sceaux et les 7 trompettes apparaissent chacun selon une séquence 4 + 3, c’est-à-dire que quatre premiers
jugements sont présentés en succession assez rapide, après quoi la cadence ralentit, le contenu du 5e sceau ou de
la 5e trompette est de nature différente de celle des quatre premiers sceaux ou des quatre premières trompettes.
• De manière encore plus précise, la séquence se présente sous la forme 4 + 2 + [un interlude] + 1, c’est-à-dire
qu’après les quatre premiers jugements, suivis de deux autres sceaux ou trompettes, nous avons ce qu’il est
commun d’appeler un « interlude » entre le 6e et le 7e sceau, ou entre la 6e et la 7e trompette.
o C’est ainsi que les 4 premières trompettes apparaissent en Apoc 8.7-12, les trompettes 5 et 6 sont
relatées en Apocalypse 9 (respectivement aux versets 1-12 et 13-21).
o Vient ensuite un « interlude » aux chapitres 10–12, où la perspective change radicalement.
o Au chapitre 7, nous avions vu que ce premier interlude présentait le peuple de Dieu sous deux angles
différents : d’abord comme le nouvel Israël de Dieu (les 144 000), et ensuite sous les traits d’une grande
foule composée de gens de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues, ces saints
venant de la « grande tribulation. » Ces derniers sont en fait les mêmes que ceux déjà apparaissant en Apoc
6.9-11, présentés sous l’angle de ceux mis à mort et demandant à Dieu d’intervenir. Dans la littérature
apocalyptique, il est très fréquent de reprendre certains thèmes et de les présenter sous différents
angles, et je crois que c’est ce que nous avons en Apocalypse 7, qui reprend le thème du peuple de Dieu
(déjà évoqué en Apoc 6.9-11).
• Ainsi, après les six premières trompettes, nous avons un nouvel interlude, en deux parties, présentant de nouveau
les choses sous un angle différent, et traitant essentiellement du peuple de Dieu.
• Le terme « interlude, » employé par plusieurs commentateurs bibliques, peut porter à confusion, car pour nous, un
interlude renvoie habituellement à une pause, une interruption dans le temps, un intermède mettant en suspens
la suite des événements.
o Ces deux interludes (Apocalypse 7 et 10–12) ne représentent pas des pauses, une suspension temporelle
des événements se produisant sur terre, mais plutôt un changement de perspective.
o Au lieu d’avoir une description imagée des jugements de Dieu sur les habitants de la terre, nous avons
une perspective céleste, un changement dans l’angle de la caméra, qui centre son point de mire vers le
peuple de Dieu ou vers ce qui se passe dans les sphères célestes.
o C’est comme certains jeux de rôles à l’ordinateur où l’on incarne un personnage, à qui l’on fait accomplir
certaines missions qui continuent à se dérouler en temps virtuel, même si nous ne sommes plus devant
notre clavier, que nous éteignions notre ordinateur, et que nous sommes partis travailler ou faire autre
chose. Le jeu se poursuit en temps virtuel dans un serveur informatique quelque part sur la planète
pendant que nous sommes occupés à autre chose.
En Apocalypse 10–11, nous avons donc essentiellement deux éléments : d’abord un ange ayant un petit livre
ouvert que Jean est appelé à avaler (Apocalypse 10), et ensuite la ville sainte et les deux témoins (Apoc 11.1-14),
après quoi la septième trompette résonne (11.15-19).
Le symbolisme est plus dense et plus opaque dans ces chapitres, mais il n’est pas impossible à comprendre.
Rappelons-nous encore une fois que nous sommes en pleine littérature apocalyptique, et que les symboles y
sont nombreux. Sans tenter d’en forcer le sens, certaines choses sont néanmoins assez claires, lorsque l’on
compare ces symboles à des textes apocalyptiques de l’AT.
A. Le petit livre ouvert (Apocalyse 10)
Cette vision se divise elle-même en deux parties
La vision de l’ange puissant (10.1-7)
a. Sa description (v. 1) :
• puissant, venant du ciel, vêtu d’une nuée
• arc-en-ciel sur sa tête, visage comme le soleil, jambes comme des colonnes de feu
• son identité :
o Certains interprètent ces termes comme désignant Jésus
o Mais certains parallèles avec Dan 8.16, 9.21 (vol rapide), 10.5-6, et 12.6-7 font pencher la
balance vers le fait qu’il s’agit d’un ange, puissant (peut-être Gabriel ?)
o d’ailleurs, Apoc 10.1 précise qu’il s’agit d’un ange ; le terme a;ggelloj désigne plusieurs sortes
d’êtres dans l’Apocalypse, mais ne réfère pas à Jésus
o le fait qu’il jure par « celui qui vit au siècles des siècles » au v. 6 serait étrange s’il s’agissait de
Jésus ; plus tôt, en Apocalypse 5, Jésus est présenté comme étant lui-même aux côtés de celui
qui est assis sur le trône
o les mêmes métaphores peuvent être employées dans la littérature biblique, sans
nécessairement référer à la même chose (lion de la tribu de Juda, diable rôdant comme un lion)
b. Ce qu’il tient dans la main droite : un petit livre ouvert
• pas le même que celui mentionné en 5.1
o il s’agit d’un « petit » livre (pas le même terme en grec)
o ce livre n’est pas scellé, mais ouvert
o il représente une autre réalité
• le parallèle le plus proche se trouve en Ézék 2.8–3.5 [le lire]. Plusieurs parallèles :
o ordre de manger le rouleau
o goût doux comme du miel
• Mais on trouve mais aussi des différences:
o écrit des deux côtés en Ézék 2.10
o contenu est précisé en Ézék 2.10 : Lamentations, plaintes, gémissements
o amertume dans les entrailles n’est pas mentionnée dans Ézék 3.3
Nous sommes dans un genre littéraire usant de métaphores (pas besoin de manger littéralement)
• Ce que Jean et Ézékiel mangent, ce sont les paroles de Dieu qu’ils doivent annoncer par la suite, sous la
forme de jugements
c. Il pose le pied droit sur la mer, et le gauche sur la terre. Quel est le sens de ce geste ?
• En littérature apocalyptique, il arrive assez souvent que la signification d’un symbole nécessite le fait de
lire plus loin
• Nous verrons plus tard (chapitre 13) deux bêtes : une qui monte de la mer, une autre qui monte de la
terre (on les voit assez souvent dans la littérature apocalyptique ; ils représentent des ennemis de Dieu
et de son peuple)
• Dans Apocalypse 12, on voit aussi un dragon expulsé du ciel et projeté sur la terre
• Ici, cet ange se tient au-dessus de toute la création, et affirme l’autorité de Dieu sur tout ce qui existe.
Nous vivons dans un monde créé et dirigé par Dieu, et non pas là où coexistent deux puissances rivales
mais égales. Tout ce qui existe est sous la souveraineté de Dieu, même la souffrance des siens !
d. Sept tonnerres se font entendre (vv. 3b-4)
• Jean reçoit l’ordre (probablement directement du trône) de ne pas écrire ce qu’ont dit les sept
tonnerres, un écho de Dan 12.9
• C’est donc dire que ces tonnerres possédaient une signification
• À la lumière des autres tonnerres, il s’agit vraisemblablement d’autres jugements, que Jean reçoit l’ordre
de ne pas écrire. Si le livre de l’Apocalypse révèle les jugements de Dieu, il nous signale aussi qu’il existe
d’autres jugements de Dieu, mais dont le contenu n’a pas été révélé (cf. Deut 29.28).
e. Le contenu de ce que l’ange prononce avec un serment : (1) il jure qu’il n’y aura plus de délai (litt., plus de
temps) ; (2) qu’ aux jours de la septième trompette, alors le mystère de Dieu s’accomplirait. Le v. 7 explique en
quoi il n’y aura plus de délai:
• si l’ange annonce qu’il n’y aura plus de délai, c’est au moment où retentira la 7e trompette. D’ici ce
temps-là, il y a un délai (entre le serment prononcé par l’ange et le son de la 7e trompette), un temps
pour l’annonce du mystère de Dieu ! L’annonce de la Parole de Dieu, de ses jugements sur les peuples /
nations / langues / roi (v. 11) se poursuit. C’est maintenant le temps de l’annonce du « mystère de Dieu »
(v. 7). Ceci influencera notre compréhension de la suite du texte, notamment l’identité des deux
témoins (11.3-4).
• Quel est ce mystère de Dieu ? Un terme qui revient 27 ou 28 fois dans le NT :
o parfois, il s’agit du ou des « mystère(s) du royaume » (Matt 13.11, par. Marc 4.11 et Luc 8.10)
o dans Rom 11.25, il s’agit de l’endurcissement d’Israël
o 1 Cor 4.1 parle des serviteurs de Christ (Paul, Barnabas, Pierre) comme étant « les dispensateurs
des mystères de Dieu, » c.-à-d., le contenu même de l’Évangile
o seulement très rarement ce terme renvoie-t-il à quelque chose d’incompréhensible (1 Cor 13.2 :
la science de tous les mystères ; ou 1 Cor 14.2 : celui qui parle en langue parle à Dieu, car c’est
en esprit qu’il dit des mystères)
Dans 1 Cor 15.51, il s’agit de la résurrection à venir, lorsque « la dernière trompette sonnera » (qui
ne réfère pas à la même trompette que celle mentionnée dans Apoc 11.15-19)
o Dans Col 1.26-27, Paul parle du « mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé
maintenant à ses saints, à savoir Christ en vous, l’espérance de la gloire »
o En Col 2.2-3, il se résume à la personne même de Jésus : « pour connaître le mystère de Dieu,
savoir Christ »
o Deux précisions nous sont données quant au contenu de ce mystère dans quelques textes :
Éph 1.9 et 3.3-9 parlent du mystère de la volonté de Dieu, plus précisément du fait que
les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse
en Jésus-Christ par l’Évangile
D’autre part, la définition la plus complète du mystère nous vient de Rom 16.25-27,
présente six éléments à propos du mystère :
• ce mystère était jadis tenu secret dès l’origine des temps ; un mystère biblique
n’est pas quelque chose de mystérieux, d’incompréhensible, mais quelque
chose de complètement inattendu, une sorte de parenthèse dans le plan divin. En Rom 16.25-27, Paul
souligne ce deux réalités et les réunit.
2 Jean reçoit l’ordre de manger le rouleau qui lui est donné par l’ange (10.8-11)
Avant que Jean ne mange le rouleau, l’ange lui dit que ce rouleau sera dans sa bouche comme du miel, mais qu’il
remplira ensuite ses entrailles d’amertume :
• manger le rouleau n’est pas nécessairement à prendre au sens littéral (rappelons-nous que nous
sommes dans la description d’une vision exprimée en langage apocalyptique)
• En Ézék 2.8–3.4, lorsqu’Ézékiel mange le rouleau, le même effet se produit : initialement doux comme
du miel, mais ensuite, ce sont des paroles de jugement qu’Ézékiel est appelé à prononcer contre son
peuple.
• Ici, en Apoc 10.10, Jean est averti d’avance :
o avant même de manger, le double effet lui est annoncé
o il doit ensuite prophétiser de nouveau sur beaucoup de peuples, nations, langues, et rois. Ceci
nous indique le contenu du rouleau mangé par Jean : l’annonce d’autres jugements à venir
o on trouve ici un écho à certains textes de l’AT : Ps 19.10-11 : les ordonnances de l’Éternel sont
vraies, . . . plus douces que le miel » ; ou encore : « J’ai recueilli tes paroles et je les ai dévorées.
Tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon coeur » (Jér 15.16)
o La Parole de Dieu est à la fois une bénédiction et une malédiction : bénédiction pour ceux et
celles qui la reçoivent avec foi, mais une malédiction contre ceux et celles qui y résistent (cf. 2
Cor 2.15-16)
o Même pour Israël, la Parole de Dieu pouvait être à la fois une bénédiction et une malédiction
(Ésa 6.9-8-13)
• Jean marche donc dans les traces des prophètes Ésaïe, Jérémie, Ézékiel
Tout ceci se passe alors que Dieu envoie ses jugements sur les habitants de la terre. D’autres jugements ont été
annoncés par des tonnerres, dont le contenu ne nous a pas été révélé, tandis que Jean doit continuer à
prophétiser les jugements que Dieu lui a révélés et qu’il doit faire connaître.
B. La ville sainte, les deux témoins (11.1-14)
Nous arrivons maintenant à un des chapitres les plus controversés de l’Apocalypse. En gros, les interprétations
se divisent en deux camps :
• ceux et celles qui croient que le passage doit être interprété au sens littéral, et que nous avons donc une
véritable ville, un temple reconstruit, deux réels témoins (souvent identifiés comme étant Moïse et Élie
revenus à la vie, du moins pour un temps, un peu comme lors de la transfiguration de Jésus), les 1 260
jours et les trois ans et demi au sens propre, et ainsi de suite. Seulement, une interprétation
entièrement littérale est impossible, car le texte lui-même présente ces deux témoins comme étant les
deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur (11.4). Ainsi donc, même chez les
tenants d’une interprétation littérale, il est essentiel d’entendre certaines parties de ce texte au sens
figuré.
D’autres interprètent essentiellement le texte de manière symbolique. Des différences existent quant au
degré de symbolisme, mais grosso modo, le texte contient surtout des symboles qu’il convient
d’interpréter, tirés de l’AT pour la plupart, sans pour autant leur être identiques.
Tout comme c’était le cas au chapitre 10, Jean joue un rôle actif dans cette vision ; il a mangé le rouleau (10.10),
tandis qu’ici, il mesure le temple à l’aide d’un roseau, une baguette servant à mesurer (11.1-2). Fait intéressant à
noter : la mesure ne nous est pas donnée, pas plus que le fait que Jean mesure effectivement le temple.
À quelques occasions, Dieu avait demandé à des prophètes de l’AT de poser des gestes symboliques :
• Ézékiel a dû creuser à travers le mur de sa maison afin de symboliser la déportation (Ézék 12.1-7)
• Ésaïe s’est promené nu et déchaussé, afin lui aussi de servir de présage à la déportation (aux mains des
Assyriens) des Égyptiens et des Éthiopiens en qui les Israélites se confiaient (Ésaïe 20)
• Jérémie s’est promené à Jérusalem avec un joug à boeufs sur les épaules, symbole du joug babylonien
(Jérémie 27–28), non seulement pour Israël, mais aussi pour les Moabites, les Ammonites, les habitants
de Tyr et de Sidon
• Jérémie avait dû cacher une ceinture de lin près du fleuve (Jérémie 13), ou encore acheter un vase chez
un potier et ensuite aller le briser (Jérémie 18–19)
• Même dans le NT, on trouve le prophète Agabus qui s’attache avec la ceinture de Paul pour annoncer
son emprisonnement (Actes 20)
2 Le fait de mesurer : précédents vétérotestamentaires
Quelle est la signification de mesurer le temple, l’autel, de même que ceux qui adorent en cet endroit (Apoc
11.1) ? Une partie de la réponse se trouve dans le livre d’Ézékiel, un autre livre apocalyptique :
• Dans Ézékiel 40 [lire Ézék 40.1-4], le prophète est transporté en esprit sur une montagne très élevée,
près d’une ville. Un homme (vraisemblablement un ange) mesure lui-même la muraille qui entoure le
temple (Ézék 40.5), de même que les divisions internes, et il transmet ses mesures au prophète (Ézékiel
40–42). Ce temple n’a jamais été reconstruit, même au retour de l’exil à Babylone. Ceux et celles qui
affirment qu’il s’agit d’un temple réel à cause de la multitude de détails n’ont pas lu beaucoup de
littérature apocalyptique, qui foisonne de détails à plusieurs endroits.
• Dans Ézék 43.4-9 et 44.4-16, nous apprenons que Dieu lui-même veillera sur cette Maison qui vient
d’être mesurée sous tous ses angles : Dieu la protègera contre l’idolâtrie (44.5-8) et contre la souillure
de ce temple parce qu’il y habite ; Dieu la protègera contre un sacerdoce impur, et l’accès à ce temple
sera réservé à des prêtres fidèles.
• De même, dans Zach 2.5-9, un ange mesure Jérusalem, en guise de protection (« je serai moi-même pour
elle une muraille de feu tout autour et je serai sa gloire au milieu d’elle » – Zach 2.9), de même qu’en
guise de signe d’appartenance. On retrouve la même idée en 1 Enoch 61.1-5.
3 Le parvis extérieur et le temple (Apoc 11.1-2)
À la lumière de ces textes apocalyptiques, il semble que Jean mesure le temple pour communiquer que Dieu y
habite, qu’il protège les siens, contrairement au parvis extérieur, qui sera foulé aux pieds par les nations
pendant 42 mois. Le symbolisme s’épaissit de plus en plus de ces versets. . . Nous devons examiner un ensemble
d’éléments pour mieux comprendre ce texte :
• Tout d’abord, la question du temple. Le NT enseigne-t-il la reconstruction du temple à Jérusalem ? La
réponse à cette question dépend de notre compréhension des Écritures dans leur ensemble,
notamment selon les trajectoires thématiques allant de l’AT au NT. Jésus a annoncé la destruction du
temple et de Jérusalem (Matthieu 24, Marc 13, Luc 21), et ceci s’est accompli en l’an 70.
o Certains croient, à partir des textes d’Ézékiel, qu’un nouveau temple sera reconstruit à
Jérusalem, sur la base d’une interprétation littérale de ces textes apocalyptiques.
o Cependant, si je comprends bien le NT, l’accent dans le NT ne porte pas sur le temple lui-même,
mais plutôt sur ce qu’il représente : la présence de Dieu.
o Lorsque Jésus répond à la question des Juifs, « Par quelle autorité fais-tu ces choses ?, » Jésus leur
répond par une annonce de la reconstruction d’un nouveau temple, son propre corps (Jean
2.21-22).
o Le NT enseigne que nos propres corps sont le temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.19-20). La même
épître enseigne aussi que l’Église est le temple de Dieu (1 Cor 3.16-17).
o Deux réalités intimement associées au temple dans l’AT sont maintenant associées à
l’Accomplissement typologique du temple : la gloire de Dieu, qui se trouve maintenant dans la
personne même de Jésus (Jean 1.14-18), et la présence de Dieu, qui se trouve maintenant et en
Jésus et dans le corps de Christ. Le nouveau temple de Dieu, ce n’est pas un bâtiment futur, à
reconstruire à Jérusalem, mais c’est l’Église, l’union des Juifs et des païens en Jésus-Christ pour
être un temple saint dans le Seigneur (Éph 2.22).
o Croire en une reconstruction physique du temple ou espérer en cette reconstruction comme un
signe de prophéties de l’AT, c’est mal comprendre la trajectoire biblique de la signification du
temple. Le temple signifiait la présence de Dieu dans l’AT ; dans le NT, cette présence de Dieu se
trouve dans son Fils et dans l’Église.
o Dans la Nouvelle Jérusalem, il n’y aura plus de temple (Apoc 21.22), parce que Dieu lui-même y
habite ; en un sens, toute la ville sera un temple, parce que la présence de Dieu sera partout
dans cette ville.
o Paul affirme en 2 Cor 6.16 : « Nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit :
J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (citation
de Lév 26.11 en 2 Cor 6.16), repris dans Ézék 37.26-28 dans le contexte de la Nouvelle Alliance,
de même que dans Zach 2.15, ces textes auxquels Jean fait allusion en Apoc 21.3 pour décrire la
nouvelle Jérusalem.
o Ce temple, donc, mesuré par Jean en Apoc 11.1-2, ce n’est pas un bâtiment, mais une
représentation symbolique du peuple de Dieu, l’Église et l’épouse de Christ.
• Une partie n’est pas mesurée, parce qu’il a été donné aux nations de la fouler aux pieds pendant 42
mois. Ce chiffre de 42 mois équivaut aussi aux 1 260 jours du v. 3 (un mois idéal est de 30 jours X 42
mois = 1 260 jours), et correspond aussi à l’expression « un temps, des temps et la moitié d’un temps »
(un an, deux ans, et une demi-année). Tous ces chiffres pointent dans la même direction. La question est
de savoir : que signifient-ils ?
o Dans certaines cultures, certaines dates, certains événements sont connus de tous. Si je vous
demandais où vous étiez le 11 septembre 2001, il y a fort à parier que vous vous en
souviendriez. Pourquoi ? Parce que la destruction des tours jumelles du World Trade Center a
laissé un souvenir, gravé dans notre mémoire collective. Si vous êtes nés au Québec, ou si vous
habitez au Québec depuis les années 70, les plus nationalistes d’entre nous se souviendront de
la date du 15 novembre 1976, date de l’élection du Parti Québécois, qui avait suscité tant
d’espoirs chez les souverainistes. Si j’emploie l’expression « société distincte, » le sens de cette
expression rappelle des souvenirs de l’échec de l’Accord du Lac Meech et du deuxième
référendum en 1995. Pour les Français, pensons à « mai 1968. »
o Chaque société partage certains événements, certaines dates, certains chiffres.
o Pour les Juifs du premier siècle avant Jésus-Christ, la période de 1 260 jours ou l’expression « 3
ans et demi » ou son équivalent renvoyait inévitablement à une période bien précise : la courte
période pendant laquelle Antioche IV (dit Épiphane), avait déclaré illégales et dignes de mort la
possession de la Torah et l’observance des lois et des fêtes juives. Cet épisode est prophétisé en
Dan 7.25. Ce temps est lui-même devenu symbole d’une courte durée de temps (expression
reprise en Dan 12.7), et on le revoit régulièrement dans l’Apocalypse.
o Les 42 mois pendant lesquels la ville sainte est foulée aux pieds, rappelant les 3 ans et demi de
la période maccabéenne, évoquent donc une courte durée. Et encore là, cette courte durée n’est
pas à entendre au sens littéral, comme s’il ne s’agissait que de quelques jours ; cette période est
courte en comparaison d’autres périodes. C’est ainsi que l’auteur de l’Épître aux Hébreux peut
citer Hab 2.3 en parlant du besoin de persévérance : « Encore un peu de temps – bien peu ! Et
celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas » (Héb 10.37). L’apôtre Pierre exprime la même
vérité lorsqu’il écrit : « Le Dieu de toute grâce, qui, en Christ, vous a appelés à sa gloire éternelle,
après que vous aurez souffert un peu de temps, vous formera lui-même, vous affermira, vous
fortifiera, vous rendra inébranlables » (1 Pi 5.10). Même si la souffrance tord notre perception du
temps au point où il nous semble que le temps arrête, il est bon de se rappeler que cette
souffrance est temporaire, que la persévérance donnera lieu à l’accomplissement de la
promesse, que la foi laissera place à la vue. . .
• Comment comprendre cette différence entre d’une part le temple, l’autel et ceux qui adorent en cet
endroit, et d’autre part le parvis extérieur qui sera foulé aux pieds en 11.2 ?
o Pour les Juifs du premier siècle, le lieu très-saint, les différents parvis (des prêtres, des hommes,
des femmes, et des païens), tout cela constituait « le temple »
o Certaines parties de ce temple-ci sont mesurées, tandis que d’autres sont laissées non mesurées
pour être foulées par les nations
Jean reçoit la révélation à l’effet qu’une partie de ce temple reste intacte pour ainsi dire,
tandis que l’autre subit la colère des nations.
En littérature apocalyptique, certains symboles doivent attendre la suite du récit pour
être expliqués. Une partie du symbolisme ici devra attendre l’explication du chapitre 12,
où il sera question de la femme et du dragon et de sa postérité.
Selon ce que je comprends de ce texte, la ville sainte symbolise le peuple de Dieu, tout
le peuple de Dieu, dont une partie est épargnée par Dieu, tandis qu’une autre partie
subit les assauts de la persécution. Dans l’histoire de l’Église, il y a eu des temps de paix,
mais également des temps d’intense persécution pour l’Église. Même à l’intérieur d’une
même période, certains sont épargnés, tandis que d’autres souffrent et sont mis à mort
pour leur foi. Ce fut certainement le cas du 20e siècle, et c’est encore le cas aujourd’hui :
l’Église est en paix dans certaines régions du monde, tandis qu’elle est persécutée en
d’autres endroits.
4 Les deux témoins (Apoc 11.3-13)
Le symbolisme s’épaissit de nouveau. . . Qui sont ces deux témoins ? Ici aussi, les interprétations divergent selon
que l’on comprenne le texte au sens littéral (donc 2 véritables personnes) ou au sens métaphorique.
• Ils ont le don de prophétiser, revêtus de sacs, pendant 1 260 jours :
o Le chiffre de 1 260 jours équivaut aux 42 mois pendant lesquels la ville sainte est foulée aux
pieds par les nations (11.2)
o Vêtus de sacs, soit comme habit typique de certains prophètes (on pense à Jean-Baptiste,
mais aussi à Élie), soit comme signe de deuil (2 Rois 19.2, 2 Chr 21.16, Néh 9.1, Ésa 15.3,
37.2, Lam 2.10, Jon 3.8)
o Dans Zach 13.4, le manteau de poil était typique des prophètes.
o Ce qu’ils prophétisent est vraisemblablement la repentance afin d’échapper aux jugements
de Dieu
• Ils sont décrits comme étant les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le
Seigneur de toute la terre. Jean se sert de nouveau d’images tirées de l’AT
o L’image provient assurément de Zacharie 4, mais elle n’est pas identique. Régulièrement,
Jean puise dans la littérature apocalyptique de l’AT, mais l’oriente à sa façon.
o Dans Zach 4.1-6, Zacharie voit un chandelier (notons-le : un seul chandelier) en or avec un
vase à son sommet, et portant 7 lampes à l’huile avec 7 conduits pour les lampes. Au-dessus
du chandelier se trouvent deux oliviers, qui doivent fournir l’huile pour toute la lampe. Ces
deux oliviers sont ensuite identifiés par la suite : le gouverneur Zorobabel, et le grand-prêtre
Josué, les deux oints (messies) qui se tiennent debout devant le Seigneur de toute la terre
(Zach 4.14). Dieu communique ainsi à Israël que la survie d’Israël (le chandelier) sera rendue
possible grâce à Dieu lui-même, qui se servira de ses deux serviteurs. Ni la force militaire ni
le génie politique ne seront capables d’assurer la survie du peuple alors qu’il est sous
domination des Mèdes et des Perses ; ce sera l’Esprit de Dieu lui-même qui sera à l’oeuvre en
eux.
• D’une manière semblable, Dieu est aussi celui qui assurera la protection et la survie de son peuple :
ceux qui veulent nuire aux deux témoins sont repoussés par des signes rappelant le prophète Élie
(faire tomber le feu du ciel – 2 Rois 1 ; fermer le ciel afin qu’il ne tombe pas de pluie – 1 Rois 17) ou
Moïse (changer les eaux en sang et frapper la terre de toute espèce de plaie). Non pas qu’Élie et
Moïse doivent revenir en personne, mais que ces deux témoins demeurent sous la protection de
Dieu tant que leur ministère prophétique n’est pas achevé.
S’ils sont pour un temps invincibles, c’est parce que Dieu les protège. Mais viendront les jours où ils
auront terminé leur travail, et à ce moment-là Dieu permettra que la bête qui monte de l’abîme
(Satan) leur fasse la guerre, les vainque et les tue (11.7). En langage apocalyptique, nous avons ici
une image de la protection de Dieu envers son peuple à travers les âges, mais aussi une image de la
persécution contre le peuple de Dieu.
• Leurs cadavres ne seront pas mis dans une tombe (le comble du déshonneur pour des Juifs), mais
exposés sur la place publique. Encore une fois, le sens métaphorique est à préférer, à moins de tout
interpréter au sens littéral (et même là, de profondes divergences existent entre les exégètes). La
« grande ville » dont il est question au v. 8 est appelée « dans un sens spirituel Sodome et Égypte, » une
ville et un pays aux connotations pécheresses (Sodome) et avilissantes (le peuple de Dieu fut
esclave en Égypte). Il nous faut entendre ces noms au sens figuré car la « grande ville » est appelée
d’un nom d’une ville, mais aussi du nom d’un pays. Sodome est notoire dans toute la Bible comme
ville corrompue ; l’Égypte fut un pays d’esclavage pour le peuple de Dieu ; tous deux ont subi le
jugement de Dieu. « Sodome et Égypte » sont employés ici à titre représentatif : ils représentent la
Rome impériale, dominatrice, corrompue et blasphématoire, mais aussi toute tyrannie à travers
l’histoire qui aura la prétention à l’exclusivité et qui s’opposera à Dieu et à son peuple.
• Viendra ensuite le jour où ces deux témoins – que le monde présent aura mis à mort et dont il aura
contemplé la mort pendant une courte période – seront ressuscités par un esprit venant de Dieu. Ils
subiront le jugement de Dieu et périront (11.13). On a ici un écho de Phil 2.6-11, où tout genou
fléchira et toute langue confessera que Jésus est Seigneur (et qui ne signifie certes pas que tous
seront sauvés, mais que tous reconnaîtront – certains beaucoup trop tard – que Jésus est Seigneur
et Messie).
• Qui sont donc ces deux témoins ? Ils sont le peuple de Dieu, appelé à annoncer le mystère de Dieu
avant qu’il n’y ait plus de temps (cf. 10.6-7).
C. La septième trompette (11.15-9)
Vient finalement la septième trompette, dont le récit avait été interrompu depuis Apoc 9.21. Rappelons-nous
que la sixième trompette (9.13-21) présentait un terrible jugement, peut-être même le dernier jugement. La
septième trompette entend des voix fortes dans le ciel (les anges ? les rachetés ?) déclarant que le royaume du
monde est passé au Seigneur et à son Messie (11.15). D’une manière, Dieu règne déjà sur l’univers entier et sur
la terre, mais il y a encore des ennemis (Satan, ses démons, ses oeuvres, la mort).
Le langage employé par les 24 anciens au v. 18 évoque certainement le jugement dernier, tandis que le v. 19 est
vraisemblablement une vision de la félicité céleste éternelle : temple de Dieu ouvert, l’Arche de l’alliance
apparaît (la présence même de Dieu), tandis qu’éclairs, voix, tonnerres et tremblement de terre accompagnés
d’une forte grêle rappellent les jugements de Dieu et la sainteté de Dieu (Apoc 4.5).
Conclusion
Ceci met fin à la deuxième heptade, au deuxième cycle de 7 jugements. Mais tout n’est pas dit encore, ni par
rapport à ce qui se passe sur terre, ni à ce qui se passe selon la perspective céleste. Il reste encore la vision de la
femme, le dragon et les deux bêtes (Apocalypse 12–14), avant d’entreprendre un nouveau cycle de jugements :
les 7 coupes (Apocalypse 15–16).
Versets clefs et Lecture
Passage Biblique
1. Puis je vis un [autre] ange puissant descendre du ciel, enveloppé d'une nuée. Au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel; son visage était comme le soleil et ses jambes comme des colonnes de feu.
2. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre,
3. et il cria d'une voix forte, comme un lion qui rugit. Quand il eut crié, les sept tonnerres firent entendre leur voix.
4. Quand les sept tonnerres eurent fini de parler, j'allais écrire, mais j'entendis du ciel une voix qui disait: «Marque du sceau du secret ce qu'ont dit les sept tonnerres, ne l'écris pas.»
5. Alors l'ange que j'avais vu debout sur la mer et sur la terre leva sa main [droite] vers le ciel
6. et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et ce qui s'y trouve, la terre et ce qui s'y trouve ainsi que la mer et ce qui s'y trouve: «Il n'y aura plus de délai,
7. mais quand viendront les jours où l'on entendra le septième ange sonner de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplira, comme il l'a annoncé à ses serviteurs les prophètes.»
8. La voix que j'avais entendue du ciel me parla de nouveau et me dit: «Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre.»
9. J'allai donc vers l'ange et lui demandai de me donner le petit livre. Il me dit: «Prends-le et avale-le; il sera amer dans ton ventre, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel.»
10. Je pris le petit livre de la main de l'ange et je l'avalai. Dans ma bouche, il fut doux comme du miel, mais quand je l'eus avalé, mon ventre fut rempli d'amertume.
11. Puis on me dit: «Il faut que tu prophétises de nouveau sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois.»
1. On me donna un roseau semblable à une baguette en me disant: «Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l'autel et ceux qui y adorent.
2. Quant au parvis extérieur du temple, laisse-le de côté et ne le mesure pas, car il a été donné aux nations et elles piétineront la ville sainte pendant 42 mois.
3. Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, habillés de sacs, pendant 1260 jours.»
4. Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.
5. Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis. Oui, si quelqu'un veut leur faire du mal, c'est ainsi qu'il doit être tué.
6. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu'il ne tombe pas de pluie durant le temps de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l'eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux chaque fois qu'ils le voudront.
7. Quand ils auront fini de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera.
8. Leurs cadavres seront laissés sur la place de la grande ville appelée symboliquement Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.
9. Des hommes de divers peuples, tribus, langues et nations verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas qu'on les mette au tombeau.
10. Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils feront la fête et ils échangeront des cadeaux, parce que ces deux prophètes leur auront causé bien des tourments.
11. Après les trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux et ils se tinrent debout sur leurs pieds; une grande crainte s'empara alors de ceux qui les voyaient.
12. J'entendis une voix forte qui, du ciel, leur disait: «Montez ici!» Et ils montèrent au ciel dans la nuée sous les yeux de leurs ennemis.
13. A ce moment-là, il y eut un grand tremblement de terre et le dixième de la ville s'écroula: 7000 hommes furent tués dans ce tremblement de terre; les autres furent effrayés et rendirent gloire au Dieu du ciel.
14. Le deuxième malheur est passé. Voici, le troisième malheur vient bientôt.
15. Le septième ange sonna de la trompette et des voix fortes retentirent dans le ciel. Elles disaient: «Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie, et il régnera aux siècles des siècles.»
16. Les vingt-quatre anciens qui étaient assis devant Dieu sur leur trône se prosternèrent, le visage contre terre, et ils adorèrent Dieu
17. en disant: «Nous te remercions, Seigneur Dieu tout-puissant, toi qui es et qui étais, parce que tu as exercé ta grande puissance et établi ton règne.
18. Les nations se sont irritées, mais ta colère aussi est venue; voici le moment de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre.»
19. Alors le temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, [un tremblement de terre] et une forte grêle.
Liens Connexes
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