prédication Apocalypse 13 : Pierre Constant, 2022_02_21, église AB Lausanne
Apocalypse #10 La femme, l’enfant, le dragon, les 2 bêtes, la marque de la bête 666
Résumé : Nous en arrivons maintenant à un deuxième « interlude, » avant la troisième heptade (les coupes – Apocalypse 15–16). Le symbolisme est encore très présent, et les opinions divergent entre les érudits évangéliques. Rappelons-nous que respecter le genre littéraire est essentiel pour n’importe quel texte de la Bible, et spécialement dans la littérature apocalyptique. Certains symboles sont plus opaques que d’autres, mais le message central semble assez clair.
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Apocalypse #10 La femme, l’enfant, le dragon et les 2 bêtes, la marque de la bête 666
A. La femme, l’enfant et le dragon (Apocalypse 12)
Lorsque l’on tente d’analyser certains événements et d’en déterminer les causes, plusieurs réponses sont possibles. À quoi sont dues les difficultés auxquelles l’Église a à faire face : ses propres péchés, des causes économiques, politiques, culturelles, sociologiques ? D’une certaine manière, toutes ces réponses peuvent être justes.
À quoi étaient dues les difficultés de l’Église du premier siècle ? La persécution romaine, le culte à l’empereur, la chute de Jérusalem, la perte des privilèges associés au judaïsme, la folie des empereurs (incluant celle de Néron), la haine des non-chrétiens, les rumeurs d’athéisme et de cannibalisme parmi les chrétiens, de la part des citoyens de l’empire romain ? D’une certaine manière, toutes ces réponses peuvent fournir certaines explications. Mais sont-elles complètes ? Prennent-elles en compte la totalité de la réalité, incluant toutes les dimensions spirituelles ?
L’Apocalypse nous présente à ce point-ci des réalités, à partir de la perspective céleste, en employant de nouveau du langage symbolique, mais un langage symbolique suffisamment expliqué pour que nous puissions en comprendre la signification.
Il est particulièrement important, dans le cas d’Apocalypse 12, de lire la totalité du chapitre avant de répondre à certaines questions. [Lecture]
1. La femme « dans le ciel » sur le point d’accoucher (Apocalypse 12.1-2 )
L’identité de cette femme est débattue, en partie selon que l’on interprète le texte au sens littéral ou au sens métaphorique.
- Certains y voient une référence à Marie, donnant naissance au Messie. Sa fuite au désert (v. 6) où elle est nourrie pendant 1 260 jours, ou encore les deux ailes qui lui sont données par la suite (12.13-14) pour fuir au désert, sont parfois employées pour justifier l’assomption de Marie, son enlèvement au ciel. Cette interprétation se bute, entre autres difficultés, à celle d’interpréter certains éléments de manière littérale, et d’autres de manière symbolique (ailes, désert, 1 260 jours, » temps-des temps-moitié d’un temps »). Si c’est le cas, comment comprendre sa postérité (v. 17) : ses propres enfants, sa postérité au sens spirituel ? Quel que soit le cas, certains éléments doivent être interprétés de manière symbolique ; la question est à savoir si la femme elle-même n’est pas à comprendre également de manière symbolique.
- D’autres y voient une référence à l’Église. Cette interprétation est difficile ; ce n’est pas l’Église qui donne naissance au Messie, pas plus que l’Église ne donne naissance à une postérité (cf. v. 17 ; il y a fort à parier que cette postérité est à interpréter comme étant elle-même l’Église, le peuple de Dieu).
Il est assez clair que l’enfant mâle dont elle accouche est le Messie lui-même :
- Elle enfante un fils, mâle, dont il est dit qu’il « fera paître toutes les nations avec un sceptre de fer, » une expression clairement associée au Messie (au Ps 2.9 et en Apoc 19.15) ; elle est également employée à propos du vainqueur en Apoc 2.27 pour décrire un règne aux côtés du Messie.
- Les douleurs de l’enfantement sont à rapprocher des « douleurs messianiques, » une expression courante dans la littérature intertestamentaire pour parler des temps difficiles avant la venue du Messie.
S’agit-il alors de Sion ou encore de la totalité du peuple de Dieu ?
- Rappelons-nous la vision rapportée en 4 Esdras 9.38 –10.59 (la femme en deuil, nulle autre que Sion, Jérusalem).
- Le fait qu’elle soit revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, témoigne de son importance.
- Les douze étoiles sur sa tête ont souvent été rapprochées des 12 tribus d’Israël.
- Selon toute vraisemblance, il s’agit du peuple de Dieu (sans qu’il soit nécessaire de la rapprocher d’une ville). Dans l’AT, la ville de Sion / Jérusalem réfère souvent à tout le peuple de Dieu (p. ex., Ésaïe 54 , Ps 2.6, 9.11, 14).
2. Le dragon voulant dévorer l’enfant à naître (12.3-6)
Nous sommes de nouveau en plein langage apocalyptique :
- Dragon rouge feu, ayant 7 têtes et dix cornes (parlent de sa puissance) ; son identité est donnée aux v. 9. On trouve ici un écho au Ps 74.14 (où il est question des « têtes du Léviathan »).
- Dans la littérature apocalyptique, on voit souvent un grand monstre (Léviathan, serpent fuyard et tortueux – Ésa 27.1 , ou Ésa 14.29, symbole de l’Assyrie), symbole de tout ce qui s’oppose à Dieu. En Apoc 20.2, ce dragon est identifié comme étant « le serpent ancien, le diable et Satan. »
- Sa queue entraîne le tiers (pas nécessairement à entendre au sens littéral) des étoiles (anges déchus ?) et les jette sur terre.
- Son désir : dévorer l’enfant à naître.
- L’enfant vient au monde et est enlevé au ciel (aucun détail sur sa vie, sa mort ou sa résurrection, le point principal ne porte pas sur l’enfant, mais sur le dragon et la femme). La mort de Jésus a déjà été présentée plus tôt (Apoc 1.5b, 5.6, 9-10), tandis que l’accent se porte ici sur ce qui arrive une fois le fils monté au ciel.
- La femme s’enfuit au désert (le v. 14 donne d’autres détails, en répétant la vision), elle y est nourrie 1260 jours (42 mois de 30 jours, ou 3 ans et demi, une période limitée).
- Le désert dans l’AT est à la fois un endroit de mise à l’épreuve (on pense aux 40 ans qu’a duré l’exode, ou encore au Ps 95.8) ou de protection spéciale (Osée 2.14).
3. Combat et victoire au ciel, malheur sur terre (12.7-12)
- Ces versets ne suivent pas nécessairement les vv. 3-6 de manière chronologique. Les visions présentent différentes perspectives, et non pas une histoire suivie.
- Le dragon est expulsé du ciel (un rappel que le diable n’est pas tout puissant), et précipité sur terre. S’il avait jusque-là accès au ciel, cet accès lui est maintenant impossible. On trouve ici un écho à Luc 10.18.
- C’est l’écho au ciel de ce qui s’est passé sur terre lors de la mort de Jésus à la croix (cf. Col 2.15).
- La victoire au ciel est déclarée être une victoire pour « nos frères » :
- La base de cette victoire : le sang de l’Agneau et la parole de leur témoignage (deux thèmes intimement liés dans ce livre).
- La manière dont ils l’ont vaincu : pas en échappant à la souffrance, mais en acceptant de mourir !
- Double effet de cette victoire au ciel : joie au ciel et malheur sur terre.
4. La fureur du dragon contre la descendance de la femme (12.13-18)
Il poursuit la femme (encore une fois, la chronologie exacte n’est pas suivie ; Jean reprend des éléments des vv. 3-6). Alors qu’elle lui échappe et qu’il tente de l’engloutir (v. 15), la femme est secourue miraculeusement. Ceci signifie-t-il qu’elle ne souffrira pas ?
- Le désert dans l’AT est à la fois un lieu de repos mais aussi un lieu d’épreuve. Le peuple de Dieu est à la fois protégé mais aussi éprouvé.
- Le dragon va faire la guerre au reste de sa descendance (l’Église, le peuple de Dieu), identifiée ici comme étant « ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus ».
- Le dragon est en furie, sachant qu’il n’a plus beaucoup de temps (v. 12) et que la femme lui échappe (v. 17). On pense aux réactions similaires de folie lorsque les vaincus voient venir leur défaite – telles que celles de Saddam Hussein mettant le feu à de nombreux puits de pétrole au Koweit avant de s’en retirer.
Jean présente donc dans cette vision le fait que le dragon, le diable, fait la guerre à la descendance de la femme. Derrière tous les ennemis de l’Église, le véritable ennemi est le diable lui-même. Mais cet ennemi est un ennemi vaincu, expulsé du ciel, mais maintenant enragé contre l’Église.
La victoire a déjà été acquise par la mort de Jésus, « le sang de l’Agneau » (v. 11) ; la responsabilité des enfants de Dieu est maintenant de persévérer, de « retenir le témoignage de Jésus, » de persévérer même jusqu’à perdre leur propre vie s’il le faut (cf. Marc 8.38). La manière dont l’Agneau préserve les siens n’est pas de les faire échapper à la mort, mais de les soutenir même s’il leur faut mourir !
Notre victoire ne tient pas à nos progrès au plan politique ou au plan social (bien que nous ayons un rôle à jouer dans notre société). Notre victoire tient à la victoire de Jésus-Christ à la mort. Ainsi, notre combat n’est pas social, culturel, linguistique ou écologique mais spirituel. La victoire est certaine mais le combat continue.
B. Les deux bêtes (Apocalypse 13)
Ce chapitre nous enseigne tout d’abord que Satan ne travaille pas seul. Il a des alliés, il en a eu tout au long de l’histoire humaine, tout comme il en a encore aujourd’hui.
Nous sommes encore et toujours en littérature apocalyptique. Les bêtes monstrueuses ne sont pas rares (on pense à Léviathan et à Béhémoth en 1 Hénoch). Jean nous en présente deux.
1. La bête qui monte de la mer (13.1-10)
- À l’image du dragon (12.3), cette bête a aussi 7 têtes et 10 cornes mais elle a des noms de blasphèmes.
- Elle sort de la mer. Notre appréciation personnelle de la mer dépend de notre expérience de la mer :
- Pour ceux et celles ayant vu les divers épisodes de « Pirates des Caraïbes », la mer est source d’aventures, de liberté, de dangers, certes, mais aussi de conquêtes, de sourires !
- Pour les Juifs, qui n’étaient pas un peuple marin, la mer est synonyme de danger, d’inconnu, de chaos, de mouvement incessant, source de peur et de menaces.
- Sa description nous rappelle le langage de l’AT, surtout celui de Daniel 7, où l’on voit 4 énormes bêtes sortant de la mer :
- lion aux ailes d’aigle, ours ayant des côtes dans la gueule, léopard à quatre têtes et quatre ailes, et enfin une bête monstrueuse à dix cornes et une onzième au milieu d’elles qui avait des yeux d’homme et qui parlait avec arrogance (respectivement quatre rois – Dan 7.17 ). [La quatrième bête fait la guerre aux saints et triomphe d’eux, et laisse ensuite place à dix autres rois qui s’élèvent de ce royaume et ensuite un autre qui opprimera les saints pendant un temps, des temps et la moitié d’un temps (v. 25). Les quatre bêtes renvoient respectivement à Babylone, à la Médie, aux Perses, et ensuite aux Grecs. Les 10 rois qui suivent sont fort probablement les rois de Syrie (les Séleucides) et le onzième est, selon toute vraisemblance, Antioche IV (dit Épiphane) qui opprima les Juifs de manière extrêmement violente pendant 3 ans et demi.]
- Cette bête apparaît de nouveau en Apoc 17.7-10, où elle est décrite ainsi : « elle était, elle n’est plus, et elle reparaîtra. » Cette expression est en fait une parodie de Dieu, présenté plus tôt comme « celui qui est, qui était et qui vient » (Apoc 1.4, 8, 4.8).
- Le dragon lui donne la puissance, son trône et un grand pouvoir (13.2).
- Une de ses têtes est frappée à mort, mais sa blessure mortelle guérit (13.3). On la croyait réellement morte, mais contre toute attente, elle vit encore, ce qui suscite beaucoup d’admiration (litt., d’émerveillement, le sens peut être positif ou négatif) (vv. 3b, 12) !
- S’agit-il de quelqu’un en particulier ? Dans Apoc 17.7-10 , les sept têtes de la bête sont sept montagnes (Rome, sans l’ombre d’un doute !), mais aussi sept rois : sept empereurs ? La totalité des empereurs ? L’archétype de tout ce qui s’opposera à Dieu ? La bête elle-même est aussi un huitième roi, qui est l’un des sept, et qui s’en va à la perdition. Il semble que ceci renvoie à une longue liste de rois qui s’opposeront à l’Agneau (17.12-14).
- En un sens, le dragon, expulsé du ciel, vaincu à la croix, plein de rage, a toujours eu des alliés dans l’histoire : Épiphane, mais aussi les empereurs qui blasphèment contre Dieu en recevant (certains de leur vivant !) le titre de Dieu (surtout Caligula, Claude, Néron, Domitien). À travers l’histoire, le diable aura toujours ses figures de proue, ses tyrans qui s’opposeront à Dieu et à son peuple.
Plutôt que chercher à identifier la bête, voyons ses œuvres (13.5-8) :
- Elle profère des paroles arrogantes et des blasphèmes contre Dieu, son nom (= sa personne), son tabernacle, c’est-à-dire (pas de « et » dans le grec) ceux qui l’habitent dans le ciel (= le peuple de Dieu).
- Elle fait la guerre aux saints et parvient à les vaincre (nouvelle mention de la mort des enfants de Dieu).
- Elle reçoit le pouvoir sur tout ce qui existe : tribu, peuple, langue, nation ! Encore une fois, une parodie de Dieu (cf. 5.9, les mêmes quatre éléments, quoique dans un ordre légèrement différent).
- Notons encore une fois une division de l’humanité, non pas en plusieurs groupes, mais fondamentalement en deux groupes. Sont exclus de cette adoration, ceux dont le nom est inscrit dans le livre de vie de l’Agneau.
Face à une telle bête, deux réactions possibles :
- Qui est semblable à la bête et qui peut la combattre ? (v. 4)
- La persévérance et la foi des saints (v. 10), non pas pour échapper à la persécution, mais pour tenir ferme ! Vaincre dans ce contexte-ci signifie persévérer au sein de la souffrance et non pas échapper à la souffrance !
Depuis des millénaires, les régimes politiques (dont Rome n’est qu’une manifestation, servant de paradigme pour tous les autres) ont toujours voulu, tôt ou tard, s’élever et remplacer Dieu. De nos jours, dans plusieurs parties du monde, des chrétiens doivent résister à des régimes voulant imposer leur toute-puissance. Dans notre monde, ceci peut prendre une couleur différente : philosophies pluralistes, mais tout aussi totalitaristes (excluant toute divergence d’opinion, taxant ces divergences d’intolérance religieuse, de bigoterie, d’obscurantisme, de fondamentalisme, et ainsi de suite), exigeant le pluralisme philosophique et religieux. Nous ne sommes pas en présence de quelque chose de totalement différent du culte à l’empereur du premier siècle. Le nom de l’empereur peut avoir changé mais son totalitarisme demeure. . .
La cruauté de la bête n’agit cependant pas seule. Elle a une autre alliée. . .
2. La bête qui monte de la terre (13.11-18)
Une deuxième bête apparaît, sortant cette fois-ci de la terre. La littérature apocalyptique a souvent deux bêtes monstrueuses (Léviathan et Béhémoth ; cf. 1 Hénoch 60.7-10, 4 Esdras 6.49-52 ).
- Elle sort de la terre, endroit beaucoup plus stable, sûr, sécuritaire.
- Deux cornes semblables à celles d’un agneau : loin d’être terrifiante comme la première bête, celle-ci semble beaucoup plus docile.
- Sa menace ne provient pas de sa cruauté mais de sa facilité à séduire.
Si le diable rugit contre le peuple de Dieu et le traite dans toute sa cruauté, il a également d’autres armes : des faux prophètes. Cette bête sortant de la terre est reprise plus loin dans l’Apocalypse, appelée le faux prophète (Apoc 16.13 , 19.20, 20.10).
Elle est une deuxième bête, différente de la première, au service de la première. Si la première bête exerçait son autorité par la force et la cruauté, celle-ci agit par ruse, tromperie, mensonge, mais le résultat est le même : elle amène « la terre et ses habitants » à se prosterner devant la première bête.
- Elle agit avec la puissance parodiant celle d’Élie dans l’AT, qui a fait descendre le feu du ciel (2 Rois 1 )
- Elle séduit les « habitants de la terre » (v. 14) par des signes ; tout ce qui est miraculeux n’est pas nécessairement divin. Notre société a perdu tout discernement à cet égard et il n’est pas sûr que l’Église contemporaine en possède nécessairement plus . . . Les charlatans faiseurs de miracles ne manquent pas ; la vérité de leur ministère ne doit pas s’évaluer à la mesure de leurs soi-disant miracles mais à la mesure de leur doctrine, de leur enseignement, de la place qu’ils donnent au sacrifice tout suffisant de l’Agneau, d’une théologie de la souffrance et de la persévérance (cf. v. 11).
- Son influence suit celle de la première bête (comparer v. 7 au v. 16-17).
- La marque de cette bête est de nouveau une parodie de la marque de Dieu sur ses serviteurs. Le peuple de Dieu a été scellé du sceau de Dieu en Apoc 7.3-4, le protégeant ainsi du jugement de Dieu (et qui est rappelé en Apoc 14.2) ; maintenant, la bête impose son propre sceau au front ou à la main droite de tous les habitants de la terre.
- Parodiant la Trinité Père-Fils-Esprit, nous avons une autre trinité : dragon – bête qui sort de la mer – bête qui sort de la terre.
La Marque de la Bête 666, le chiffre 666
Son « chiffre » est donné : 666. Ce chiffre 666 devait renvoyer à quelqu’un ou à quelque chose en particulier aux oreilles des premiers auditeurs de ce livre (chaque nom pouvait être « converti » en chiffre, mais le même chiffre au total pouvait renvoyer à plus d’un nom, d’où le problème). Le nom de cet individu, ou l’idée à laquelle elle réfère, nous est maintenant perdu. Les hypothèses ont été nombreuses au cours des siècles mais aucune ne s’est imposée.
Tout comme le dragon a pu voir la première bête être frappée mortellement mais revenir fois après fois, la deuxième bête peut aussi renvoyer à toute une suite de faux prophètes dans l’historie humaine. Nul besoin d’en identifier une en particulier. Le point central ici est la puissance de tromperie et de séduction de cette deuxième bête.
Conclusion
Le diable, le dragon, est en furie. Déjà défait à la croix de Jésus, il poursuit la postérité de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus. Il a des alliés : la cruauté politique et militaire, la séduction des faux prophètes.
Jean appelle ses lecteurs à persévérer, à discerner, à garder la foi, à réfléchir avec sagesse. Dieu garde les siens, même s’ils sont l’objet des attaques du diable, de la cruauté de la bête qui monte de la mer, de la séduction de la bête qui monte de la terre..
Versets clefs / mots clefs
- la marque 666
- la marque de la bête 666
- les 2 bêtes
- tribulation
- l’enfant et le dragon
- la femme dans le ciel
Passage Biblique
1. Un grand signe apparut dans le ciel: c'était une femme enveloppée du soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête.
2. Elle était enceinte et elle criait, car elle était en travail, dans les douleurs de l'accouchement.
3. Un autre signe apparut dans le ciel; c'était un grand dragon rouge feu, qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.
4. Sa queue entraîna le tiers des étoiles du ciel et les jeta sur la terre. Le dragon se plaça devant la femme qui allait accoucher, afin de dévorer son enfant dès qu'il serait né.
5. Elle mit au monde un fils, un enfant mâle qui doit diriger toutes les nations avec un sceptre de fer, et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
6. Quant à la femme, elle s'enfuit dans le désert, où Dieu lui avait préparé une place, afin d'y être nourrie pendant 1260 jours.
7. Il y eut alors une bataille dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Le dragon et ses anges combattirent aussi,
8. mais ils ne furent pas les plus forts, et il n'y eut plus de place pour eux dans le ciel.
9. Il fut jeté dehors, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui égare toute la terre; il fut jeté sur la terre et ses anges furent jetés avec lui.
10. Puis j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: «Maintenant le salut est arrivé, ainsi que la puissance, le règne de notre Dieu et l'autorité de son Messie. En effet, il a été jeté dehors, l'accusateur de nos frères et soeurs, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.
11. Ils l'ont vaincu grâce au sang de l'Agneau et grâce à la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort.
12. C'est pourquoi réjouis-toi, ciel, et vous qui habitez le ciel. Mais malheur à vous, habitants de la terre et de la mer, car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il lui reste peu de temps.»
13. Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l'enfant mâle.
14. Mais les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envole au désert, vers l'endroit où elle doit être nourrie un temps, des temps et la moitié d'un temps, loin du serpent.
15. Alors le serpent vomit de sa gueule comme un fleuve d'eau derrière la femme, afin qu'elle soit entraînée par le courant.
16. Mais la terre secourut la femme: elle s'ouvrit et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule.
17. Furieux contre la femme, le dragon s'en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui respectent les commandements de Dieu et qui gardent le témoignage de Jésus.
18. Et je me tins sur le sable de la mer.
1. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms blasphématoires.
2. La bête que je vis ressemblait à un léopard; ses pattes étaient comme celles d'un ours et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité.
3. L'une de ses têtes était comme blessée à mort, mais sa blessure mortelle fut guérie. Remplie d'admiration, la terre entière suivit alors la bête.
4. On adora le dragon parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; on adora aussi la bête en disant: «Qui est semblable à la bête et qui peut combattre contre elle?»
5. Il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes, et elle reçut le pouvoir de faire la guerre pendant 42 mois.
6. Elle ouvrit la bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour insulter son nom et son tabernacle, ceux qui habitent dans le ciel.
7. Il lui fut permis de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Elle reçut l'autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation,
8. et tous les habitants de la terre l'adoreront, tous ceux dont le nom n'a pas été inscrit dans le livre de vie de l'Agneau offert en sacrifice, et ce dès la création du monde.
9. Si quelqu'un a des oreilles, qu'il écoute.
10. Si quelqu'un fait des prisonniers, il sera emmené prisonnier. Si quelqu'un tue par l'épée, il doit être tué par l'épée. C'est ici que sont nécessaires la persévérance et la foi des saints.
11. Ensuite je vis monter de la terre une autre bête; elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, mais elle parlait comme un dragon.
12. Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle obligeait la terre et ses habitants à adorer la première bête, celle dont la blessure mortelle avait été guérie.
13. Elle accomplissait de grands signes miraculeux, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.
14. Elle égarait les habitants de la terre par les signes qu'il lui était donné d'accomplir en présence de la bête; elle leur disait de faire une image de la bête qui avait été blessée par l'épée et qui avait survécu.
15. Elle reçut le pouvoir d'animer l'image de la bête, afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l'adoreraient pas.
16. Elle fit en sorte qu'on impose à tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, une marque sur leur main droite ou sur leur front.
17. Ainsi, personne ne pouvait acheter ni vendre sans avoir la marque, c'est-à-dire le nom de la bête ou le nombre de son nom.
18. Il faut ici de la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence déchiffre le nombre de la bête, car c'est un nombre d'homme. Son nombre est 666 .
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