Prédication Hébreux 13 : 1- 19 – Jonathan Wills
prédication Hébreux 13 : Jonathan Wills, 2022_08_14, église AB Lausanne
titre : Prédication Hébreux 13 : 1- 19 – Jonathan Wills
Résumé : Prédication Hébreux 13 : 1- 19 – Jonathan Wills Hébreux 13 : 1- 19 – Jonathan Wills Présentation : Bonjour à tous, je m’appelle Jonathan Wils, je suis originaire de Lyon. Je suis comptable de formation et de métier. Il y a trois ans j’ai fait l’IBG puis j’ai continué pendant deux ans de stages pastoraux […]
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Hébreux 13 : 1- 19 – Jonathan Wills
Présentation : Bonjour à tous, je m’appelle Jonathan Wils, je suis originaire de Lyon. Je suis comptable de formation et de métier. Il y a trois ans j’ai fait l’IBG puis j’ai continué pendant deux ans de stages pastoraux à Toulouse. Cette première année à l’IBG m’a permis par la grâce de Dieu de rencontrer Fanny (fille de Mauricette), Fanny qui est mon épouse maintenant depuis plus d’un an et qui était dans cette église avant de partir aussi à l’IBG.
J’ai le privilège d’avoir été invité par les anciens de votre église, aujourd’hui.
Je vous invite donc à ouvrir vos Bibles et prendre notre texte qui sera dans la lettre aux Hébreux, au chapitre 13.1-19.
Lecture
Intro : Peut-être que vous vous êtes dits ce matin en venant ici : on va au culte à Renens, on va à l’église pour rendre un culte un Dieu. Le culte est un mot qu’on emploie souvent pour définir nos rassemblements hebdomadaires, mais qu’est-ce qu’un culte dans la Bible ? Qu’est-ce qui fait plaisir à Dieu ?
Pourquoi je commence par ça ? C’est par ce mot que l’auteur nous a conduits à la fin du chapitre 12, au verset 28 : C’est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, attachons-nous à la grâce qui nous permet de rendre à Dieu… un culte qui lui soit agréable, avec respect et avec piété.
Beaucoup de personnes définiraient le culte comme une réunion hebdomadaire du dimanche, un créneau horaire particulier de 1h15 pour les plus chanceux, jusqu’à plus de 3h pour d’autres, avec un ensemble de rites cérémoniels à pratiquer pour faire plaisir à Dieu. C’est le moment où des croyants mettent leur dimanche à part (ou bien le vendredi ou le samedi pour d’autres) pour adorer Dieu. Un jour dédié pour ça…
Même le droit français définit les associations cultuelles (je cite) « comme des associations ayant exclusivement pour objet l’exercice public d’un culte. Elles ont pour objet la célébration de cérémonies organisées en vue de l’accomplissement de certains rites ou de certaines pratiques par des personnes réunies par une même croyance religieuse. »
Et bien, nous allons voir ce matin que la Bible ne parle jamais de culte en ces termes stricts…, limités, ou restreints. Quand on regarde la Bible, rien ne peut restreindre ou cloisonner la pratique du culte, car, pour Dieu, le culte, c’est toute notre vie !
Tout au long la lettre aux Hébreux, l’auteur montre comment l’ancien culte de l’AT a été aboli par le sacrifice unique, éternel et irremplaçable de Jésus : le grand-prêtre parfait établi par Dieu.
Le nouveau culte, c’est maintenant vivre en conséquence ce qu’il a fait pour nous.
- Grâce à Christ et par lui, nous pouvons rendre un culte agréable à Dieu.
C’est l’auteur qui nous synthétise le plan pour nous ce matin ; aux versets 15 et 16 : Par Christ, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement lui appartenir. Et n’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
Comment rendre un culte agréable à Dieu ?
En faisant le bien / En reconnaissant publiquement lui appartenir (en s’identifiant à Christ).
- En faisant le bien (1-8)
Dieu nous invite à rendre un culte, dans les moindres détails de la vie courante.
L’auteur évoque trois domaines par lesquels on peut rendre ce culte agréable à Dieu, on a lu au v. 28 : fondée sur la grâce de ce Royaume inébranlable à venir :
L’amour du prochain : v. 1 : Persévérez dans l’amour fraternel.
Les premiers lecteurs étaient (10.34) publiquement exposés aux injures et aux persécutions, certains avaient même accepté qu’on prenne leurs biens, sachant qu’ils avaient des richesses meilleures qui durent toujours.
L’auteur les appelle à persévérer…, à demeurer dans l’amour entre frères et sœurs malgré les difficultés environnantes.
L’amour qu’il décline ici de deux manières : Par l’hospitalité et par amour sans favoritisme.
Tout d’abord, l’hospitalité : v. 2 : N’oubliez pas l’hospitalité, car en l’exerçant certains ont sans le savoir logé des anges.
Ce verset peut raisonner en contradiction avec notre culture très individualiste, du « chez soi », ma maison, c’est du domaine du privé, c’est mon intimité…, on l’affirme et on l’expose par des affiches ou des mots en bas de l’immeuble pour ne « surtout pas déranger ».
Et si les autres ont des problèmes : « ce sont leurs problèmes », il ne faut pas s’immiscer dans « les problèmes des autres » (pause).
La Bible, au contraire, évoque le culte par un amour qui utilise son logement comme lieu d’accueil…, comme une porte ouverte pour des frères et sœurs dans le besoin, plus particulièrement ici pour des personnes de passage, opprimés, persécutés, victimes d’injustice. Des personnes que, naturellement, on n’inviterait pas chez nous, qui ne pourraient pas nous rendre la pareille. Car leur galère, c’est aussi la nôtre…, on est de la même famille (un amour fraternel).
Un amour qui ne fait pas de distinction entre les personnes, sans favoritisme : v. 3 : Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonniers avec eux, et de ceux qui sont maltraités comme si vous étiez dans leur corps.
Certains de leurs frères avaient été mis en prison en raison de leur foi. L’auteur leur rappelle et leur demande de se tenir à leurs côtés, de se considérer comme liés à leur sort.
Témoignage : Ce verset m’avait beaucoup encouragé de manière pratique. J’ai un ami proche qui vivait dans une grande souffrance… Il m’a demandé mon aide pour qu’on puisse lire la Bible ensemble. Ce verset m’a rappelé combien la compassion, l’empathie devaient nous caractériser, en tant que frères et sœurs de Christ, nous avons le même Père.
APP : Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, il est difficile d’aimer d’un amour véritable, d’un amour qui dure peu importe les circonstances. Pour un WE, on peut aimer, mais quand il s’agit d’ouvrir sa maison pour plusieurs semaines… ou mois, là c’est plus engageant.
Qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on n’arrive pas à aimer pleinement un frère ou une sœur dans l’église, dans notre groupe de maison ? Est-ce qu’on arrête…, on baisse les bras…, on passe à autres choses… ? Plus que quelques mois à tenir avant les vacances…
Ou bien, on peut se contenter d’un coup d’effort ou deux dans l’année pour satisfaire notre conscience… Mais est-ce que je l’aime réellement comme Christ m’a aimé ?
Pour vivre ce culte agréable à Dieu, il faut se rappeler que le fondement de notre amour, c’est ce que Jésus a fait pour moi.
Jésus-Christ qui s’est donné par son propre sang… pour que nous puissions être inclus dans la famille de Dieu, lui qui a été abandonné, pour que nous, nous puissions être sûr de ne jamais l’être.
Comme il m’a aimé, j’apprends à aimer. Comme il m’a pardonné, j’apprends à pardonner. Comme il a été patient envers moi, j’apprends à être patient avec les autres.
Comment aimer quelqu’un de façon durable, comment persévérer dans cet amour fraternel ?
En s’appuyant sur celui qui est éternel, celui qui ne change pas, dont l’amour ne tarit pas. Celui qui n’a pas abandonné mais qui est resté jusqu’à la fin pour nous.
Le 2e domaine où le croyant peut rendre un culte agréable à Dieu :La sexualité
V. 4 : Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal épargné par la souillure : ceux qui se livrent à l’immoralité sexuelle et à l’adultère, Dieu les jugera.
Quand on regarde autour de nous, on voit que l’institution du mariage est de plus en plus remise en cause dans notre société, la sexualité est de plus en plus dissociée du mariage.
On pourrait se dire : « je ne vois pas de mal » ; tant qu’on est entre adultes consentants, je ne fais de mal à personne, ça ne regarde que moi !… Et pourtant, Dieu s’en préoccupe, car chacun aura des comptes à rendre sur sa vie.
Dieu nous a sauvés des conséquences du péché et de son pouvoir, non pas pour que nous agissions comme avant…, mais pour que nous puissions participer à sa sainteté : 12.14 : recherchez la progression dans la sainteté.
C’est peut-être une lutte pour vous en ce moment dans votre corps.
Mais est-ce que j’abandonne cette course à la sainteté ?
Ou bien est-ce que maintenant, dans ma vie, c’est devenu naturel, banal de faire des choses immorales ?
Est-ce que j’alimente mes fantasmes par des images malsaines, par des actes qui n’honorent pas Dieu.
Sa grâce nous permet de rendre un culte qui lui soit agréable. La pureté sexuelle est possible.
Une veille face à l’immoralité sexuelle déjà abordée en 12.16. Veiller à cela de façon communautaire, en Eglise. Ne restez pas seul à lutter dans ce domaine.
Pour ceux qui sont mariés également, ce texte nous appelle à la fidélité dans le mariage : Est-ce que les promesses énoncées du renoncement à soi-même…, du don de soi, d’amour sont mises en œuvre dans mon foyer ?
Qu’est-ce que je fais pour encourager, pour valoriser et entretenir l’amour avec mon conjoint ?
Comment je vais nourrir et cultiver cet amour, encore aujourd’hui ?
3e domaine : Je peux aussi honorer Dieu dans ma relation à l’argent.
V. 5 : Que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent,
Le Réformateur Martin Luther disait : « Il faut expérimenter 3 conversions. Celle de la tête, celle du cœur, et celle… du porte-monnaie. »
L’argent : domaine souvent tabou dans nos familles, dont on ne parle que très peu entre amis, entre collègues, ou même dans l’église.
Et pourtant, c’est un thème ultra présent dans la Bible, Pourquoi ? Parce que l’usage de notre argent démontre l’état de notre cœur, « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » Cela témoigne aussi de la place de Dieu dans ma vie.
Cet amour de l’argent peut nous conduire à toujours vouloir plus, à accumuler de plus en plus pour garder le contrôle sur les circonstances de nos vies.
Qu’est-ce qui nous motive dans le fond avec l’accumulation de l’argent ? N’est-ce pas la sécurité…, la peur de manquer…, vouloir se rassurer par le montant figurant sur notre compte en banque…, penser contrôler notre vie par les possessions qu’on va accumuler durant notre vie…
Illustration : Est-ce que si vous avez reçu un cadeau pour Noël, vous avez encore la satisfaction du cadeau reçu ? Est-ce qu’on n’en est pas déjà lassé un mois après et qu’on désire déjà autre chose ?
Le remède face à l’amour de l’argent qui nous guette tous, c’est le contentement : V. 5b : Que votre conduite ne soit pas guidée par l’amour de l’argent, Contentez-vous de ce que vous avez.
Se contenter, ce n’est pas trouver sa joie dans un achat compulsif, à vouloir dépenser toujours plus…, à vouloir profiter des dernières ventes privées pour trouver sa joie dans son achat du mois, en achetant des choses qui ne sont même pas nécessaires, voire qui s’accumulent.
Mais le contentement, c’est être heureux…, être heureux dans l’état financier dans lequel on se trouve. Il est fondé sur la promesse de Dieu de pourvoir à nos besoins.
L’auteur s’appuie sur plusieurs citations tirées des Ecritures pour appuyer cela : v. 5 : En effet, Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas.
L’amour de l’argent peut nous conduire à la peur, à l’inquiétude : que vais-je devenir, qui va s’occuper de moi ?
Le contentement mène à la reconnaissance et à la confiance en Dieu, c’est une assurance solide face à la peur et l’insatisfaction.
V. 6 : C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme ?
Pour illustrer ce nouveau culte, l’auteur appelle au souvenir de ces lecteurs : v. 7 : Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Considérez quel est le bilan de leur vie et imitez leur foi.
L’auteur appelle à prendre du recul et à analyser le bilan de vie des conducteurs qui nous ont annoncé la parole de Dieu.
Mais qu’est-ce qui nous unit à eux ?
V. 8 : Jésus-Christ qui est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité.
C’est ce qui nous unit à tous les héros de la foi du chap. 11 de ce livre, ils étaient remplis d’une ferme assurance…, ils attendaient et désiraient cette cité permanente et éternelle. Ce qui nous unit à tous ses hommes que nous avons connus qui ont persévéré jusqu’à la fin, c’est Jésus-Christ !
Nous avons exactement le même Sauveur et médiateur que nos ancêtres dans la foi.
Dieu ne sera jamais moins fidèle, moins miséricordieux, moins juste…, moins bon qu’il l’a toujours été. Son amour, sa grâce ne changent pas, Dieu est le même aujourd’hui qu’avant, et il le restera toujours. « Il est celui qui est » !
Les promesses de Dieu ne changent pas. Il ne changera jamais, c’est là une puissante consolation pour nous. La Parole de Christ, c’est la chose la plus fiable au monde, on a tout a gagner à lui faire confiance.
Dans le tourbillon des changements et des incertitudes de la vie courante, quand on a l’impression que tout s’écroule autour de nous, que tout ce qu’on a fait jusque-là est ébranlé… Dieu et son Fils restent les mêmes àpuissants pour sauver, puissant pour secourir, puissant pour affermir notre foi jusqu’à la fin.
Tout cela est rendu possible parce que Jésus-Christ s’est donné pour nous, pour nous sauver d’une vie caractérisée par le rejet de Dieu… et il nous conduit par son Esprit à vivre différemment après cela.
Une vie nouvelle qui s’associe, qui s’identifie à celui qui s’est donné pour nous, qui reconnaît publiquement lui appartenir.
- Reconnaître publiquement lui appartenir (9-19) (s’identifier à Christ)
L’auteur nous a montré que ce culte avait des implications sur notre vie quotidienne.
Et l’auteur va encore plus loin que cela, il nous appelle à nous identifier à Christ et à reconnaître publiquement lui appartenir.
Comment cela se manifeste dans ma vie, de m’identifier à Christ ? En s’attachant à sa Parole !
V. 9 : Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères.
C’était le danger des premiers lecteurs, dans ce contexte d’opposition forte, de vouloir tout laisser tomber, de faire des compromis dans sa foi ou bien de revenir en arrière.
On peut vivre la même tentation qu’eux. On peut se dire : c’était plus simple quand on n’avait pas à se préoccuper de ce qui plaît à Dieu…, c’est dur de vivre pour lui, ça demande trop de sacrifices…
Ou bien alors, on peut être entraînés à choisir les versets qui nous arrangent dans la Bible, sélectionner quelques versets et balayer les autres qui sont trop engageants : 12.4 « vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre combat contre le péché »
Jésus-Christ est notre Sauveur mais aussi notre Seigneur, ce qui est important, c’est sa Parole qui ne change pas, et non pas « ce que mon cœur me dit » (lui il change très souvent d’avis).
En nous engageant à la suite de Christ, on s’engage à vivre par sa Parole, à avoir un cœur qui se laisse peu à peu transformer par lui, par sa grâce : v. 9 : Il est bon en effet que le cœur soit affermi par la grâce…
C’est la grâce de Dieu qui alimente et nourrit notre cœur, sa grâce nous amène à ne pas passer à côté de l’autel du Christ, c’est-à-dire du lieu de son sacrifice.
V. 10 : Nous avons un autel dont ceux qui accomplissent le service du tabernacle n’ont pas le droit de tirer leur nourriture. V. 11 : En ce qui concerne les animaux dont le sang est apporté par le grand-prêtre dans le sanctuaire pour l’expiation du péché, leur corps est brûlé à l’extérieur du camp…
V. 12 : Voilà pourquoi Jésus aussi, afin de procurer la sainteté au peuple au moyen de son propre sang, a souffert à l’extérieur de la ville.
Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ?
L’auteur fait référence à un jour particulier pour les Juifs de l’époque : le Jour des Expiations. Le grand-prêtre avait pour mission de traiter le problème du péché du peuple par le moyen d’un sacrifice qu’il devait brûler hors du camp, pour porter ainsi l’impureté du peuple à l’écart du camp, loin de la présence du peuple.
Or, sortir du camp même pour accomplir cette tâche sacrée, rendait le grand-prêtre impur et la réintégration au camp nécessitait un rite de purification (Lév. 16.28 ).
Ici la victime n’était pas un animal, la victime c’est le grand-prêtre lui-même…, le Fils bien aimé de Dieu : Jésus, qui s’offre en rançon pour beaucoup. Et paradoxalement son sacrifice offert sur la croix à Golgotha « hors du camp : Jérusalem », ne le rend pas impur mais, au contraire, purifie et procure la sainteté à son peuple.
Lui seul pouvait le faire car Jésus-Christ était (7.26) : « saint, irréprochable, sans souillure, séparé des pécheurs et plus élevé que le ciel ».
Jésus-Christ s’est substitué à notre place.Il n’est pas simplement venu nous donner un enseignement sur comment vivre…, il est venu nous sauver et nous conduire à lui.
APP : Est-ce que ce matin, tu as déjà réfléchi, à l’ampleur du sacrifice de Christ pour toi ? De voir le coût de son sacrifice… ? Il a décidé de prendre sur lui, toutes nos impuretés, et elles sont TRES NOMBREUSES…, lui qui a décidé de prendre sur lui le poids de nos fautes, de notre culpabilité qui nous colle si facilement à la peau…, pour nous en débarrasser, pour l’expier, pour être rendus agréables à Dieu, réconciliés avec lui… Quelle grâce !
Ceux qui sont au bénéfice du sacrifice de Christ ne sont pas appelés à revenir en arrière, mais à sortir.
Comment s’identifier à Christ ?
- En sortant : s’exposant à être humiliés comme Christ (13-16)
V. 13 Sortons donc pour aller à lui à l’extérieur du camp, en supportant d’être humiliés comme lui.
L’auteur a attendu la fin de cette lettre pour nous rappeler où étaient emmenés les sacrifices : hors du camp, signe de rejet, d’humiliation. Puisque Jésus est le sacrifice, Jésus a subi aussi l’humiliation pour nous sauver.
Sa parole nous engage entièrement à le suivre sur ce chemin qu’il a emprunté. Un chemin difficile qui l’a amené jusqu’à la croix mais qui a débouché sur la vie éternelle.
Quel était le chemin de Christ ? Les tentations, les souffrances, l’humiliation… avant la gloire.
Ce texte nous invite à réfléchir aux tentations qui nous pousseraient à rejeter de sortir pour témoigner de lui ? (Timidité, pas le temps, pas les compétences…).
Est-ce que je suis réellement prêt à sortir de chez moi, en supportant d’être humilié comme lui ?
On a l’exemple dans cette lettre de Moïse qui a refusé, lui, le camp de l’Egypte, celui du confort, des richesses à la cour du Pharaon, pour suivre le Seigneur dans le désert.
11.24-26 : Il considérait l’humiliation attachée au Messie comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait le regard fixé sur la récompense à venir.
- Puisque Christ s’est humilié pour nous, nous pouvons être humiliés pour lui ici-bas…
- Puisque nous sommes acceptés de Dieu, n’ayons pas peur du regard des autres, de gêner, mais annonçons ce Royaume Inébranlable qui vient.
V. 14 : En effet, ici-bas nous n’avons pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir.
Notre résidence sur terre est provisoire, nous sommes étrangers et pèlerins sur la terre.
Nous ne sommes pas appelés à rester qu’entre nous : l’auteur nous rappelle notre mission à la suite de Christ : sortir et vivre dans le monde, en supportant d’être humiliés comme lui !
On veut parler de lui car on croit que Jésus sauve et règne ! On veut parler de ce qui est le plus important à nos yeux : Luc 6.45 : « La bouche exprime ce dont le cœur est plein ».
On veut prier afin d’avoir un cœur rempli de sa Parole, un cœur rempli de compassion pour nos voisins, pour ceux qui nous entourent et qui ne connaissent pas Christ…, pour le progrès de l’Evangile à Renens. Prions que Dieu continue d’attirer des personnes à lui, qu’on puisse être le témoin de son miracle dans les cœurs.
- En se laissant guider par nos conducteurs (17-19)
V. 17 : Obéissez à vos conducteurs et soumettez-vous à eux, car ils veillent sur votre âme en hommes qui devront rendre des comptes.
L’auteur reprend l’exemple des conducteurs du v7.
Illustration : C’est comme pour un cortège de voitures, lors d’un mariage : le but est de conduire les invités de l’église jusqu’à la réception du vin d’honneur. Les mariés désignent des conducteurs qui ont cette responsabilité de conduire les autres pour la fête. Ce sont des invités au mariage comme les autres. Mais ils ont été choisis, pour être des conducteurs, car on a confiance qu’ils conduiront bien et qu’ils garderont le cap jusqu’à l’arrivée de tous les invités à la fête.
Voilà le but de nos conducteurs (de nos anciens, responsables) … la soumission dont il est question, c’est la reconnaissance d’une autorité légitime, de conducteurs qui vont nous mener jusqu’à cette fête de 12.22 : « La fête de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans le ciel »
Cette soumission est fondée sur la prise en considération de la nature et de l’importance de leurs tâches : ils ont mission (v. 17) de « veiller sur vos âmes », de conduire le troupeau là où il pourra se restaurer et le défendre contre ceux qui viennent le menacer.
Et ils auront des comptes à rendre de leur responsabilité devant le Dieu juge.
V. 17b : Ils pourront ainsi le faire avec joie et non en soupirant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.
La communauté est appelée à l’obéissance pour procurer la joie à ses conducteurs, cette joie qui provient de relation de confiance, de respect, d’amour. Accepter avec sagesse et discernement que c’est à eux que la conduite de l’église a été confiée.
Mais ce n’est pas seulement respecter leur rôle, c’est aussi les encourager.
V. 18-19 : Par la prière : (18) Priez pour nous. Nous sommes en effet convaincus d’avoir une bonne conscience, puisque nous voulons bien nous conduire en toutes circonstances.
APP : Je vous invite si vous ne le faites pas déjà, à prendre le temps de prier au moins une fois par semaine pour les anciens de votre église, pour leur famille également. À prendre de leurs nouvelles, leur envoyer des messages d’encouragement…, ce sont des hommes imparfaits comme vous et moi, avec des failles, avec des moments de faiblesse, de fatigue.
Mais ce sont des serviteurs, qui s’engagent pleinement pour le service de Dieu, avec foi et persévérance, qui veulent que tous portent les regards sur Christ et son Evangile.
Tout comme nous, ils peuvent compter sur la grâce de Dieu qui, malgré nos insuffisances évidentes, lui, conduit son troupeau, c’est Jésus, le grand berger des brebis (v. 20).
Conclusion :
On pourrait partir de ce chap. 13 en disant : c’est bien ce que je pensais du christianisme, pour plaire à Dieu en fait, il faut que j’obéisse à ses commandements, à ses règles, c’est une liste de chose à faire, à respecter… Son amour est conditionné par mon amour pour lui…
D’où l’importance de se rappeler à quoi on s’attache pour remplir ce culte agréable à Dieu :
V. 28 : C’est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, attachons-nous à la grâce qui nous permet » ; v. 9, un cœur affermi par la grâce.
C’est grâce à Christ que nous pouvons rendre ce culte agréable avec joie.
C’est Dieu, lui-même, qui s’est abaissé jusqu’à nous en Jésus-Christ, il a décidé de mourir à notre place pour nous sauver. C’est lui qui nous a aimés le premier.
On veut lui porter ce culte pour exprimer notre reconnaissance pour l’amour dont il nous a manifesté. C’est unengagement à saisir et vivre ses promesses dès à présent. À chérir, préférer et apprécier sa présence plus que toute autre chose !
Et l’auteur montre le but de ce qu’il vient de dire : (15) Par Christ, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement lui appartenir.
Quand l’auteur parle de s’identifier à Christ, ce n’est pas des paroles en l’air, lui (v. 19) demande qu’on prie pour lui : pour qu’il soit rendu plus tôt.
Lui qui est en prison et a payé le prix de sa liberté pour cela (10.34).
Voilà le culte nouveau qui est agréable à Dieu, une vie d’entraide et une vie à la suite de Christ, qui confesse lui appartenir à V. 16 : c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
- Grâce à Christ et par lui, nous pouvons rendre un culte agréable à Dieu.
Prière : Père merci pour ton amour et ta grâce. Merci, car par le sacrifice de Christ, nous sommes purifiés, libérés de notre péché et nous pouvons rendre ce culte qui t’est agréable avec respect et piété.
Conduis-nous par ton Esprit à marcher dans tes voies, à être décentrés de nous-mêmes et à vivre pour toi et pour les autres selon ta Parole.
Nous comptons sur ta grâce et non sur nos forces, au nom de Jésus.
Passage Biblique/Versets clefs
Hébreux 13 / Bible Segond21
1. Persévérez dans l'amour fraternel.
2. N'oubliez pas l'hospitalité, car en l'exerçant certains ont sans le savoir logé des anges.
3. Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonniers avec eux, et de ceux qui sont maltraités comme si vous étiez dans leur corps.
4. Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal épargné par la souillure: ceux qui se livrent à l'immoralité sexuelle et à l'adultère, Dieu les jugera.
5. Que votre conduite ne soit pas guidée par l'amour de l'argent, contentez-vous de ce que vous avez. En effet, Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t'abandonnerai pas.
6. C'est donc avec assurance que nous pouvons dire: Le Seigneur est mon secours, je n'aurai peur de rien. Que peut me faire un homme?
7. Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Considérez quel est le bilan de leur vie et imitez leur foi.
8. Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et pour l'éternité.
9. Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères. Il est bon en effet que le coeur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n'ont été d'aucun profit à ceux qui s'en sont fait une règle.
10. Nous avons un autel dont ceux qui accomplissent le service du tabernacle n'ont pas le droit de tirer leur nourriture.
11. En ce qui concerne les animaux dont le sang est apporté par le grand-prêtre dans le sanctuaire pour l'expiation du péché, leur corps est brûlé à l'extérieur du camp.
12. Voilà pourquoi Jésus aussi, afin de procurer la sainteté au peuple au moyen de son propre sang, a souffert à l'extérieur de la ville.
13. Sortons donc pour aller à lui à l'extérieur du camp, en supportant d'être humiliés comme lui.
14. En effet, ici-bas nous n'avons pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir.
15. Par Christ, offrons [donc] sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement lui appartenir.
16. Et n'oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.
17. Obéissez à vos conducteurs et soumettez-vous à eux, car ils veillent sur votre âme en hommes qui devront rendre des comptes. Ils pourront ainsi le faire avec joie et non en soupirant, ce qui ne vous serait d'aucun avantage.
18. Priez pour nous. Nous sommes en effet convaincus d'avoir une bonne conscience, puisque nous voulons bien nous conduire en toute circonstance.
19. Je vous invite plus particulièrement à prier pour que je vous sois rendu plus tôt.
20. Le Dieu de la paix a ramené d'entre les morts notre Seigneur Jésus, devenu le grand berger des brebis grâce au sang d'une alliance éternelle.
21. Qu'il vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté, qu'il fasse en vous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen!
22. Je vous invite, frères et soeurs, à faire bon accueil à ces paroles d'encouragement, car je vous ai écrit brièvement.
23. Sachez que notre frère Timothée a été relâché; s'il vient assez tôt, j'irai vous voir avec lui.
24. Saluez tous vos conducteurs ainsi que tous les saints. Ceux d'Italie vous saluent.
25. Que la grâce soit avec vous tous!
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Liens Connexes
Prédication donnée à l’église Renens-Lausanne AB:
Rue du Lac 33B
1020 Renens
(Prilly,Lausanne Ouest)
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voir aussi: Les prédicateurs
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