Fil Rouge de la Bible 3: Une relation brisée (Genèse 3 et 4)
Un intrus entre en scène Dans ce monde parfait, un troisième acteur entre en scène. Ce personnage ne se présente pas, il se dissimule derrière une créature pour former un être étrange : un serpent doué de parole. Parmi tous les animaux qu’Adam avait dû nommer en Eden, il n’a jamais rien vu de semblable. Cet être suspect possède tous les attributs d’un intrus, et pour éviter d’être démasqué sur-le-champ, il entame la discussion avec la personne la moins expérimentée de toute la création, Eve. En effet, en tant que dernière créée, Eve a reçu le mode d’emploi non du Créateur lui-même, mais par l’intermédiaire d’Adam.
Qui est digne de confiance ?
Avec un aplomb saisissant, destiné à faire passer cette rencontre comme des plus heureuses, le serpent cherche à semer le doute chez Eve quant à la bonté, la justice, et la véracité de Dieu ! Il n’invente pas son propre discours, mais déforme les déclarations du Créateur, en affirmant des demi-vérités. Le fruit mortel et fortement déconseillé par le Créateur paraît merveilleux et indispensable suite à l’échange avec le serpent. Qui est digne de confiance : le Créateur ou une créature inconnue ?
Le Péché : d’un état d’esprit à des actions Créés libres, Adam et Eve sont placés devant un choix dont ils vont devoir assumer la responsabilité. Ensemble, ils optent pour placer délibérément leur confiance dans les paroles du serpent. Cet état d’esprit d’indépendance de l’Homme envers son Créateur s’appelle le péché. Il fait naître dans le coeur de l’Homme des sentiments négatifs, sources de son mal-être : peur, honte et culpabilité. Ces sentiments se traduisent par des actions négatives : dissimulation, mépris et défausse. Car le monde idéal vient de changer brutalement pour devenir un environnement hostile.
Tu mourras certainement ! Mais pourquoi chercher à sauver sa peau alors que l’Homme était initialement créé pour être éternel ? Conformément aux mises en garde bienveillantes de Dieu, l’Homme connaît désormais le prix élevé de son choix d’indépendance : la dégradation de son environnement, une pénibilité à remplir sa mission et surtout une fin inéluctable : la mort. Malgré la mise en garde que Dieu avait faite, Adam et Eve ne meurent pas immédiatement. Oui, Dieu est juste ! L’Homme a joué, il a perdu, et devrait mourir sur-le-champ ! Mais Dieu est aussi plein d’amour envers ses créatures.
Un plan de sauvetage immérité C’est pourquoi, Dieu répond à l’affront du premier couple par une initiative imméritée. Il va au-devant d’eux. Il couvre la nudité d’Adam et Eve – devenue honteuse – alors que quelques minutes auparavant « ils étaient tous deux nus, et n’en avaient pas honte ». Il maudit le serpent, sachant que la source de tous ces maux vient de lui. C’est la première créature à subir la malédiction du Créateur. Enfin, Dieu prononce une promesse d’une portée inégalée : la domination du serpent sur l’humanité sera anéantie par la descendance de la femme.
Une nouvelle opportunité C’est pourquoi, Dieu chasse Adam et Eve hors du jardin d’Eden, loin de l’arbre de la vie. Un jugement ? Non ! En effet, si ces humains séparés de lui vivaient éternellement, le drame serait sans fin ! L’Homme mourra car Dieu est juste, ce qu’il a dit, il doit le faire. Il offre une nouvelle chance à l’humanité pour qu’elle lui redonne sa confiance : durant sa vie, l’Homme a le choix de se réconcilier avec Dieu. Finalement qui était digne de confiance : le Créateur ou la créature ?
RÉFLEXION L’indépendance vis-à-vis de Dieu conduit au désastre le plus total. Passivement ou activement, est-ce que je cultive cette indépendance, ou suis-je à l’écoute de la réconciliation ?
Posté par l’église évangélique Action Biblique Renens-Lausanne