Apocalypse #3: Les lettres du Fils de l’homme aux 7 Églises de l’Apocalypse

Les lettres du Fils de l’homme aux 7 Églises de l’Apocalypse

La ville antique Thyatire

• située à environ 65 km à l’intérieur des terres, au carrefour des routes menant à Pergame (50 km au NO), Sardes (50 km au SE), et Smyrne (60 km au SO)
• à l’époque romaine, culte d’Apollon jumelé à celui de l’empereur
• centre commercial et manufacturier au premier siècle (plusieurs guildes de métiers,
  auxquelles l’appartenance était obligatoire pour pratiquer un métier, sous la protection
  d’un dieu ou d’une déesse)
• Lydie, marchande de pourpre, était originaire de Thyatire (Ac 16.14)
• la plus petite des 7 villes de l’Apocalypse, très peu excavée (ville turque d’Ashishar –
  château blanc – construite par-dessus)
• parmi les premières villes à utiliser les pièces de monnaie.
  
  

Église du premier siècle d’Éphèse

• reçoit la plus longue des lettres
• une église solide, fidèle, qui aime Dieu
• mais elle laisse « Jézabel » la prophétesse (autoproclamée) séduire les chrétiens, à se
  compromettre au plan spirituel (pour des raisons de subsistance financière ?)
• triple mention de la repentance en 2 versets
• pas d’autre fardeau, sinon de tenir ferme
• allusion à Dan 10.5-6 (« homme vêtu de lin, son visage ayant l’aspect de l’éclair, ses yeux
  comme des flammes de feu, bras et pieds comme du bronze poli »).
  
  

La ville antique de Sardes 

• ancienne capitale du royaume de Lydie
• 50 km au sud de Thyatire, 28 km à l’ouest de Philadelphie
• ville très riche (Crésus fut le dernier roi de Thyatire)
• début de la voie royale (1 600 km d’ »autoroute », allant de Sardes à Babylone)
• lors du grand tremblement de terre en l’an 17 après-Jésus-Christ, qui a détruit 12 villes
  en une nuit, Sardes fut la plus touchée.
• peu de vestiges ont survécu (climat et séismes)
• temple d’Artémis, deux fois plus grand que le Parthénon d’Athènes, construit sur les
  vestiges du temple de Cybèle (Artémis, fille de Zeus, jumelle d’Apollon, déesse de la
  chasse, de la lune et de la fertilité)
• communauté juive très prospère à l’époque romaine (la plus grande synagogue d’Asie
  mineure).
  
  
  

Église du premier siècle de Sardes

• aucun encouragement au début
• renommée être vivante, mais elle est morte . . .
• dans une ville riche et perverse, facile de suivre le train de vie de mondanité
• doit se rappeler comment elle a entendu et reçu la parole de Dieu, la garder, et se
  repentir
• possède encore quelques fidèles.
  
  

La ville antique de Philadelphie 

• km à l’est de Sardes
• au carrefour de la voie royale vers Babylone et de la voie nord-sud (Pergame–Anatolie)
• prospère grâce à l’agriculture (vignobles)
• centre du culte à Dionysos (dieu du vin et de la fertilité)
• complètement détruite lors du séisme de l’an 17
• d’autres secousses (pendant les 20 années suivantes) ont eu raison des murs de la ville
  (l’historien Strabon [64 av. J.-C. à 21 ap. J.-C.] écrit que les murs de Philadelphie
  n’étaient pas fiables)
• archéologie peu entreprise (ville moderne d’Alasehir – « ville d’Allah ») : ancienne
  acropole, et église du 7e siècle
• la ville a pu avoir jusqu’à 5 noms : Philadelphie, Néocésarée (lorsque César Auguste a
  financé la reconstruction de la ville après le grand séisme de l’an 17), Philadelphie Flavia (nom de famille de l’empereur Vespasien [69–79]), Décapolis (« 10 villes »), ou même Petite Athènes (à cause de la magnificence de ses temples)
• le « nouveau nom » promis au vainqueur (Apoc 3.12) prend maintenant tout son sens.
  
  
  

Église du premier siècle de Philadelphie

• clé [de la maison] de David renvoie à Ésa 22.22
• aucun reproche (tout comme Smyrne)
• peu de puissance, mais fidèle
• « synagogue de Satan » ne réfère pas à tous les Juifs, mais à ceux qui s’opposaient
  ouvertement à la foi chrétienne (« se disent Juifs mais ne le sont pas » – Apoc 3.9 ; cf. Jn
  9.22)
• a gardé la parole de la persévérance
• « je te garderai de l’heure » (3.10) : non pas en étant enlevé, mais protégée au sein de
  cette heure (même construction [à deux reprises] en grec en Jean 17.15)
• appelée elle aussi à tenir ferme
• le vrai peuple de Dieu, contrairement aux prétentions des Juifs.
  
  
  

La ville antique de Laodicée  

•  à 70 km au sud ouest de Philadelphie, 160 km à l’est d’Éphèse, 15 km de Colosses
• ruines ont commencé à être dégagées depuis 2003 (les autorités visaient terminer en 2015 et en faire une nouvelle Éphèse touristique)
• reconnue pour ses sandales, ses tissus, sa médecine (baume pour les yeux), ses banques
• Juifs de cette ville ont souvent envoyé d’importantes sommes financières à Jérusalem
• détruite par un séisme en l’an 60
• selon l’historien romain Tacite (2e s.) , la ville s’est reconstruite sans aucune aide financière de Rome
• ne possédait pas de source d’eau locale (canalisations d’eaux calcaires venant du sud, de sources près de la ville moderne de Denezli)
• une fois rafraîchie par l’aqueduc et les canalisations, l’eau était fraîche comme celles des sources près de Colosses, et non chaude comme celle des sources thermales de Hiérapolis (6 km au sud)
• reconnue pour la laine noire de ses moutons
• école de médecine produisant un collyre, la « poudre phrygienne » faite à partir d’une pierre locale.

Église du premier siècle de Laodicée

• la seule à ne recevoir aucun point positif
• ni froide (désaltérante) ni bouillante (thérapeutique), mais tiède (faisant vomir)
• ne voit pas son propre état : « je suis riche, enrichi, n’ai besoin de rien »
• tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu (toutes des allusions à ses
  spécialisations)
• le Seigneur lui offre encore de l’espoir en frappant à sa porte.