Barak,la foi donne du courage 

Lecture

Juges chapitre 4

Pourquoi avons-nous lu ce chapitre 4 du livre de Juges ?

Actuellement, nous poursuivons la lecture et les réflexions de l’épître aux Hébreux. Et le chapitre 11 nous invite à imiter la foi de personnes ordinaires qui ont eu une attitude de foi en l’Eternel remarquable.

Parmi elles, Barak est nommé. Je profite de l’occasion pour mettre le focus sur certains personnages bibliques moins connus ou mal connus, comme Barak. Nous verrons prochainement Samson et Jephté…

Hébreux 11. 32-34

32 Et que dirais-je encore?

Le temps me manquerait en effet pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel et des prophètes.

33 Par la foi, ils ont vaincu des royaumes, exercé la justice, obtenu la réalisation de promesses, fermé la gueule de lions, 

34 éteint la puissance du feu, échappé au tranchant de l’épée, repris des forces après une maladie, été vaillants à la guerre, mis en fuite des armées étrangères.

Il semble qu’ils aient été très réputés dans l’histoire collective des Hébreux.

Cette bataille Barak-Sisera fait penser à une autre

Nous avons bien souvent, et c’est normal, de la peine à nous rendre compte de la réalité vécue par les personnes quand nous lisons les textes bibliques. C’est sûr que c’est une autre culture avec plus de 3000 ans d’écart !

Pour essayer de comprendre le défi auquel Barak était confronté, ça  m’a tout de suite fait penser à un fait de légende des charges de la cavalerie polonaise contre les blindés allemands au début de la guerre 39-45, à la bataille de Krojanty. Même si la réalité était tout autre, j’ai encore ces images de nos livres d’histoire où l’on voit des cavaliers face à des blindés.

En effet, Barak et les 10 000 « guerriers » de certaines tribus d’Israël n’étaient que de piètres fantassins face à 900 chars (pas des tanks). Autant dire qu’en plaine, une fois cette armada lancée, il était impossible de les arrêter.

Dans sa providence, Dieu a donné la victoire à Barak, en provoquant un immense orage qui a fait déborder un torrent, le Kison (Juges 5. 20-21 ). Les chars s’y sont enlisés et les Cananéens sont devenus une proie facile pour les Israelites (un peu comme la cavalerie des chevaliers français enlisée à la bataille d’Azincourt face aux archers anglais).

Toujours est-il qu’il fallait avoir le cran de la foi en l’Eternel pour aller au devant de cette marée de chars. Et c’est cette foi que souligne l’épître aux Hébreux.

Cette bataille dans un moment troublé des juges

À un moment de l’histoire d’Israël qui est loin d’être reluisant. En effet, les exploits de la conquête de Canaan (comme Jéricho) sous la conduite de Josué devaient être terminée par les tribus. Mais au lieu de cela, elles ont préféré l’assimilation et sont tombées dans l’idolâtrie des religions cananéennes.

Contrat – jugement

L’Eternel, tenant les termes du contrat souscrit avec Israël, les confronte au jugement de leur attitude.

Cycles du livre des Juges

Il s’en suit pendant 400 ans des cycles où :

• l’idolâtrie conduit au jugement par la domination, oppression de nations étrangères (ici c’est Jabin pendant 20 ans) ;
• Israël en appelle à l’Eternel (ici c’est par la biais de Débora) ;
• l’Eternel suscite un juge (ici c’est Barak) ;
• c’est lui avec l’aide de l’Eternel qui délivre de l’oppression et rétablit le lien avec Dieu (ici bataille entre Sisera et Barak) ;
• et il s’en suit une période de paix du vivant du juge (ici c’est 40 ans).

Les 3 premiers cycles

3 types de personnes sont impliquées dans ces cycles :

• l’Eternel,
• le juge,
• le peuple.

1) Le premier juge (Othniel) met en avant l’intervention de l’Eternel.

2) Le deuxième  juge (Ehud) montre l’action du juge.

3) Le troisième exemple détaillé met en avant le peuple :

• Débora,
• Barak,
• Jaël,
• les 10 000 guerriers de Nephtali, de Zabulon et d’autres tribus.

Débora juge d’après la loi et porte-parole de Dieu

Dans ce regard plus porté sur le peuple où toutes les composantes du peuple sont impliquées, Déborah, en tant que prophétesse, est la porte-parole que l’Eternel utilise :

• pour rappeler
  • la parole de Dieu,
  • la loi, dans les jugements entre les personnes en Israël ;
• pour appeler Barak à
  • conduire le peuple contre Jabin et Sisera
    • et lui donner le « top départ » du début de la bataille pour être synchronisé avec l’orage providentiel qui enlise les chars de Sisera.

Raison pour laquelle Barak demande la présence de Débora

C’est pour cette raison que Barak demande la présence de Débora avec les guerriers d’Israël.

Tout comme Gédéon demandera beaucoup de confirmation de la part de l’Eternel.

Barak ne part pas la « fleur au fusil » face à l’insurmontable mais veut que Dieu soit représenté par la présence de la rare personne qui parle au nom de l’Eternel, Débora.

Certes, ça lui coûtera le prestige de ne pas avoir tué le général adverse (c’est Jaël qui l’aura, ce qui ne fait que renforcer le fait que c’est le peuple qui est mis à l’honneur dans ce  3ème volet des Juges).

Mais c’est la foi de Barak qui est soulignée

Mais Barak a le cran de la foi, d’avoir conduit le peuple à affronter l’ennemi a priori invincible, et c’est ce qui est souligné dans le Nouveau Testament.

Toutes les autres personnes, il n’en est plus question dans la Bible…

Attitude de lecture de la Bible essentielle

Rappel, il faut toujours lire l’Ancien Testament à la lumière de la victoire de Jésus par

• Sa mort,
• Sa résurrection et
• Son ascension ;

c’est à dire à travers les épîtres. Ce sont elles qui nous donnent la grille de compréhension de ce qui se passe avant la croix.

Comment imiter Barak ?

Si le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux nous cite en exemple la foi de Barak, c’est pour que les lecteurs de l’épître aient le même cran de foi.

Pratiquement nous n’allons pas courir avec des fusils contre des chars d’assaut !

2 domaines de foi

Par contre, le fil du texte de l’épître aux Hébreux nous invite à avoir le même cran de foi dans deux domaines qui sont exposés dans les chapitres précédents de l’épître aux Hébreux.

La personne de Jésus

Le premier domaine concerne

• la personne et
• l’oeuvre de Jésus.

Il n’y a que Lui.

Toutes les autres

• croyances,
• pratiques,
• religions,
• même ce qui était préparatoire dans l’Ancien Testament,
• même les êtres célestes,

tout cela n’est  rien du tout face

• à la personne de Jésus
• et au salut parfait qu’Il a accompli.

Une foi endurante

Le deuxième domaine n’invite pas à faire des coups d’éclats mais à avoir de l’endurance dans sa vie de foi avec Christ.

Pour les premiers lecteurs

Pour les premiers lecteurs, c’était très concret.

Après avoir connu les débuts spectaculaires des début de l’Eglise, à l’exemple de ce qui nous est montré dans le début du livre des Actes, ils étaient maintenant dans la phase habituelle de la vie d’Eglise, à l’exemple de ce qui nous est montré dans la suite du livre de Actes.

Celle que nous connaissons depuis lors.

C’était moins fun et la persécution

• familiale,
• politique,
• religieuse

faisait gamberger l’un ou l’autre.

Certains dans l’environnement de l’Eglise, pas encore à Christ, voyaient comme plus confortable de revenir au judaïsme.

Face à ces interrogations qui auraient pu déstabiliser les croyants, l’auteur de l’épître rappelle

• que Jésus
  • et Son oeuvre

n’ont pas d’équivalents et ne peuvent être comparés à quoi que ce soit.

Et que dans ces moments particuliers qu’ils traversent, ils sont invités à avoir une foi qui a du cran, tout comme Barak en a eu.

Pour nous

À nous aussi d’avoir une foi qui oit consistante face au matraquage

• d’infos,
• d’hypothèses,
• de théories,
• d’idées,
• de pratiques de vie,
• de regards sur l’identité et la valeur humaine,
• de termes de priorité de vie,
• d’axes de vie

qui mettent la foi en Christ

• en arrière-plan ou
  • aux oubliettes.

En nous rappelant que personne ne sera jamais à la hauteur de Jésus :

en nature, complètement homme et Dieu ;

en sainteté, Il n’a jamais péché, alors que toutes les personnes qui font de leur mieux sont touchées par le péché ;

en capacité, Jésus est le créateur, tout ce qui nous est proposé vient de personnes qui sont des créatures.

À contre-courant ?

Alors nous ne sommes pas persécutés frontalement comme les premiers croyants de l’Eglise, mais nous nageons vraiment à contre-courant :

nous avons l’impression d’être tout petits par rapport au flot de tout ce qui est contraire à ce que nous dit Dieu dans la Bible.

Mais Barak et ses compagnons étaient eux aussi tout petits face à cette machine de guerre :

la différence, c’est que Barak a cru la parole de Dieu et que ça eu comme conséquence que la tendance a été inversée.

Une foi qui inverse la tendance

Sommes-nous convaincus que ce que Dieu dit est

• vrai
• capital
• essentiel

pour nous

et pour ceux qui nous entourent ?

Alors inversons la tendance, dans nos pensées.

Ce n’est pas nous qui sommes à contre-courant, c’est malheureusement ceux qui ne connaissent pas encore Christ comme Sauveur et Seigneur.

Une qui est une source de proposition

Que le Seigneur nous aide à en être convaincus avec une foi forte.

Et que de cette foi forte nous puissions être forces de proposition pour ceux qui ont besoin de goûter comme le Seigneur est bon.

La foi en Dieu de Barak a inversé la tendance, il n’y a aucune raison que la nôtre ne fasse pas de même…

Alors croyons vraiment Dieu pour tous les aspects de la vie.

Pas comme un idéal impossible à atteindre,

mais comme la réalité à vivre maintenant !