Matthieu #33 : Petits et grands dans le royaume des cieux

Matthieu #33 : Petits et grands dans le royaume des cieux

prédication Évangile selon Matthieu 18 : Patrice Berger, 2025_10_12, église AB Lausanne : infos/plan du culte

Matthieu #33 : Petits et grands dans le royaume des cieux

Résumé : Matthieu #33 : Petits et grands dans le royaume des cieux L’humilité Matthieu 18 est le quatrième discours de Jésus de la fameuse série de cinq discours dans cet évangile. Les cinq discours parlent du royaume. Le premier décrit l’entrée dans le royaume, le second la proclamation du royaume, le troisième est une description du […]

L’humilité

Matthieu 18 est le quatrième discours de Jésus de la fameuse série de cinq discours dans cet évangile. Les cinq discours parlent du royaume. Le premier décrit l’entrée dans le royaume, le second la proclamation du royaume, le troisième est une description du royaume, le quatrième décrit les relations dans le royaume et le cinquième parle de la venue du royaume.
Notre texte parle donc des relations dans le royaume des cieux. Et cela fait sens, car l’amorce de ce discours est une question des disciples : « Qui est le plus grand dans le royaume des cieux ? ». Aujourd’hui, nous allons voir que Jésus répond à cette question d’une manière surprenante et en totale rupture avec la manière dont nous vivons les relations humaines dans cette vie. En réalité, nous n’allons pas voir l’ensemble du discours aujourd’hui, mais seulement la première moitié.
Le titre que j’ai donné à cette prédication vient directement du texte : « Celui qui se rendra humble sera le plus grand dans le royaume des cieux » (verset 4).

Lecture du texte.

Point 1 : L’humilité est la mesure du chrétien [1-5]
Les questions posent donc la question. On peut trouver cette question puérile, mais Jésus ne reprend pas Ses disciples. Au contraire, Il y répond. On doit donc conclure qu’il s’agit d’une vraie question que les disciples se posent. Et Jésus y répond de manière étonnante.
Jésus dit deux choses. Premièrement, au verset 3, Il explique qu’il faut se convertir et devenir comme un petit enfant pour entrer dans le royaume. Ici, se convertir ne signifie pas « placer sa foi », mais plutôt « changer de direction ». L’idée est la suivante : par nature l’être humain n’est pas humble. Pas le moins du monde. Il faut changer du tout au tout. Ici, devenir comme un petit enfant signifie admettre sa
dépendance et son incapacité. Autrement dit, l’humilité est la porte d’entrée de la vie chrétienne.
Puis Jésus continue en poussant l’idée un peu plus loin. Puisque l’humilité est la porte d’entrée, alors le plus grand dans le royaume sera le plus humble. La logique est totalement à l’opposé de ce qu’on devrait concevoir humainement.
Cette affirmation est surprenante, pourtant logique. Quand on considère Dieu dans Sa personne, mais aussi dans l’histoire (cf. Moïse en Nb 12.3). Puis Jésus nous donne une application concrète de ce principe. Puisque le plus humble est le plus grand, il est logique qu’il faille accueillir les plus humbles. Et c’est
même tellement logique, que le faire revient à accueillir Jésus Lui-même.

Point 2 : Faire tomber un petit est pire que la mort [6-9]
À partir du principe général, le plus humble est le plus grand, Jésus tire l’application que nous devons accueillir les humbles. Mais il y a un « mais ». Ce « mais » se trouve au début du verset 6. Mais qu’advient-il de ceux qui font tomber ces petits ?
Ceux qui croient en Jésus ? La réponse de Jésus est forte : il vaudrait mieux pour eux qu’ils soient morts…
Jésus explique cette parole dure en reprenant une idée qu’Il avait donnée dans Son premier discours (Mt 5.30 ). Dans Son premier discours, Il avait montré à quel point le péché était grave si on le prend dans la perspective de l’éternité. Le péché est grave parce qu’il engendre une condamnation éternelle. Ici, Il reprend l’idée mais Il l’applique au cas où quelqu’un provoque la chute d’un autre. La logique est claire :
s’il est grave de se faire chuter soi-même, c’est d’autant plus grave de faire chuter un autre. Donc CQFD : faire chuter est pire que la mort.


Point 3 : La valeur des petits vient du Père [10-14]
Puis Jésus part sur une autre idée : ne pas mépriser les petits. Il ne s’agit plus ici de faire tomber, mais même de leur accorder la valeur qu’ils méritent. Cette valeur ne vient pas d’eux, mais de Dieu. Et Jésus illustre ce principe avec l’idée d’un berger.