Matthieu #32 : Ne limitons jamais ce que Dieu peut faire à ce que nous pouvons faire !

Matthieu #32 : Ne limitons jamais ce que Dieu peut faire à ce que nous pouvons faire !

prédication Évangile selon Matthieu 17 : Patrice Berger, 2025_09_28, église AB Lausanne : infos/plan du culte

Matthieu #32 : Ne limitons jamais ce que Dieu peut faire à ce que nous pouvons faire !

Résumé : Matthieu #32 : Ne limitons jamais ce que Dieu peut faire à ce que nous pouvons faire ! Priorité aux disciplesNous l’avons vu au chapitre 16 : Jésus se concentre sur l’enseignement de Ses disciples dans la dernière partie de Son ministère. Il a fait le point et a montré :PremièrementSon identité : Messie et […]

Priorité aux disciples
Nous l’avons vu au chapitre 16 : Jésus se concentre sur l’enseignement de Ses disciples dans la dernière partie de Son ministère. Il a fait le point et a montré :
Premièrement
Son identité : Messie et Fils de Dieu ;
Sa mission : Mort, Résurrection, Retour et Jugement ;
Sa grandeur : la Transfiguration, plus grand que les grandes figures de l’Ancien Testament, l’adoubement du Père, un aperçu de Sa Gloire.
La vision de qui est Jésus est précise, ainsi que ce qu’Il va vivre et faire.
La suite
Sur cette base, Jésus va continuer à enseigner les disciples sur huit points :
la foi (Matthieu 17.14-21 ) ;
Sa mort (Matthieu 17.22-23 ) ;
mes relations avec les obligations administratives (les impôts) (Matthieu 17.24-27 ) ;
l’humilité (Matthieu 18.1-4 ) ;
les scandales (Matthieu 18.5-9 ) ;
le mépris (Matthieu 18.10-14 ) ;
la communion fraternelle (Matthieu 18.15-20 ) ;
le pardon (Matthieu 18.21-35 ).

Les 3 premiers
Aujourd’hui, je propose que nous nous arrêtions sur les 3 premiers :
La foi (Matthieu 17.14-21 ) ;
Sa mort (Matthieu 17.22-23 ) ;
mes relations avec les obligations administratives (les impôts) (Matthieu 17.24-27 ).
Ça rejoint notre quotidien !
Ces enseignements de Jésus sont inspirants pour notre quotidien : pour notre prière, face aux incertitudes de la vie, dans nos relations avec les exigences du monde administratif.
Jésus montre Sa grandeur, Sa proximité et Sa maîtrise.

Texte
Plongeons-nous dans le premier texte :
Matthieu 17. 14-21
14 Lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus et dit :
15 « Seigneur, aie pitié de mon fils qui est épileptique et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu ou dans l’eau.
16 Je l’ai amené à tes disciples et ils n’ont pas pu le guérir. »
17 « Génération incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu’à quand serai-je avec vous ?
Jusqu’à quand devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
18 Jésus menaça le démon, qui sortit de l’enfant, et celui-ci fut guéri à partir de ce moment-là.
19 Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en privé :
« Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser ce démon ? »
20 « C’est parce que vous manquez de foi, leur dit Jésus.
Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette
montagne :
‘Déplace-toi d’ici jusque-là’, et elle se déplacerait ; rien ne vous serait impossible.

21 [Cependant, cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.] »

Remarque sur le passage entre crochets
Ce dernier verset ne figure pas dans les manuscrits les plus anciens. Il est probable que des copistes l’aient ajouté au fil du temps. Ils auraient fait un copier-coller de Marc 9.29 . C’est pour cela qu’il est mis entre crochets.
Fiabilité hors normes
La Bible, et notamment le Nouveau Testament, est le manuscrit antique le plus authentifié. Environ 2 000 manuscrits liés au Nouveau Testament sont en possession des spécialistes pour garantir la fiabilité du texte biblique. C’est justement à l’appui de ce matériel unique qu’il est possible de détecter ce qui est concordant et où il a pu y avoir une distorsion au cours du temps, des incertitudes.
Hyper infime
Les parties entre crochets sont infimes quand on considère les plus de 31’000 versets de la Bible et les près de 775’000 mots. Deux passages concentrent à eux seuls la plus grande partie des interrogations : la
femme (et l’homme) adultère (Jean 7.53 –8.11) et la finale longue à la fin de l’Évangile de Marc (Marc 16.9-20 ). Transparence et honnêteté scientifiques des éditeurs.
Face à cela, réjouissons-nous pour l’immense travail des éditeurs, leur transparence et leur honnêteté. C’est en connaissance de cause que je choisis la version Segond S21 :
https://maisonbible.ch/67332-bible-segond-21-compacte-couverture-rigide-imprimee 9782608122315.html
https://societebiblique.com/fr
Quelle réaction devons-nous avoir face à ces passages entre crochets ?

Humilité
Pour l’instant, pour ces rares parties, nous avons des interrogations. Qui sait ? Dieu permettra peut-être de découvrir des manuscrits pour que nous ayons des réponses. Je rappelle qu’une des découvertes
majeures qui a authentifié le texte biblique s’est faite en 1947 dans les grottes de Qumran. Qui sait ?

Rien de plus, rien de moins

Tous les passages entre crochets n’apportent rien de plus et rien de moins qui ne soit écrit ailleurs dans la Bible.

Pas de théologie sur ces textes

En revanche, jamais de théologie sur un passage de ce type ne doit être établie. Le principe pour comprendre le texte biblique est toujours de s’appuyer sur ce qui est archi-clair. Cela permet de comprendre ce qui est plus compliqué.

Pour notre texte du jour
En l’occurrence, il ne faut jamais dire à quelqu’un de prier ou de jeûner pour expurger le démon de chez quelqu’un d’autre à l’appui de ce verset
21 : « [Cependant, cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.] »
D’ailleurs, ce passage est hyper intéressant parce que le souci central n’est pas la méthodologie, mais le manque de foi.

Matthieu 17. 20
20 « C’est parce que vous manquez de foi, leur dit Jésus.
Je vous le dis en vérité,
si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne :
‘Déplace-toi d’ici jusque-là’, et elle se déplacerait ; rien ne vous serait impossible.
La confiance dans la méthode
Je dirais même que s’il y avait une méthodologie, un protocole, là serait le problème. Parce que la confiance serait dans la méthode, dans le protocole, et plus en Jésus. Dieu serait alors un ingrédient de la
méthode ou du protocole, alors que ce que souligne Jésus, c’est la foi en Dieu, en Lui.
Littérale ou pas
« La foi peut déplacer des montagnes. » Cette expression, avec beaucoup d’autres, vient de la Bible. Même si aujourd’hui, elle est plutôt synonyme de « qu’avec conviction inébranlable, on peut accomplir
l’impossible ».
Est-ce une image ou est-ce littéral ?
Dans la bouche de Jésus, il semble que ce soit littéral.

Au-delà de nos capacités

Dieu peut faire des choses inimaginables à nos yeux et au vu de nos capacités.

Illustration tirée du lieu de la discussion ?
Les lieux où passait Jésus et Ses disciples étaient souvent entre montagnes et étendues d’eau. Tout cela est certainement propice à ce type d’illustration.

Dieu a montré de grandes suites à la foi
L’histoire de l’Église et des croyants rapporte beaucoup d’exemples où cette foi en Dieu, en Jésus, a été littérale et Dieu a exaucé avec grandeur.

Georges Müller
Par exemple, quand on considère la vie de Georges Müller :
La foi de Georges Müller (1805-1898) est considérée comme extraordinaire, principalement à cause de sa confiance absolue en Dieu, sans jamais solliciter d’aide humaine ou faire de collectes de fonds.
Voici quelques exemples marquants de sa vie et de son œuvre :
La fondation et la gestion des orphelinats de Bristol : Müller a créé des orphelinats qui ont accueilli, nourri et éduqué plus de 10’000 orphelins au cours de sa vie. Le plus remarquable : il n’a jamais demandé
d’argent ni organisé de levées de fonds. Chaque jour, il priait pour que Dieu pourvoie à tous les besoins (nourriture, vêtements, soins médicaux) et ses prières étaient exaucées de manière souvent
spectaculaire.
Une vie de prière constante et de réponses extraordinaires : Müller passait plusieurs heures par jour en prière mais vivait aussi dans une attitude de prière permanente. Il affirmait : « Une fois persuadé qu’une
demande est juste, je prie sans arrêt jusqu’à ce que je la reçoive ! ».
Un impact bien au-delà des orphelinats : en plus des orphelinats, Müller a fondé 117 écoles, soutenu 189 missionnaires, distribué des millions de traités et de Bibles, et prêché à des millions de personnes à travers le monde. Tout cela, sans jamais faire appel à des campagnes de financement mais en comptant uniquement sur la providence divine.
Une foi qui a inspiré des générations : son exemple a montré que la foi n’est pas une théorie mais une confiance pratique et quotidienne en Dieu, même dans les situations les plus désespérées.

L’église et la colline

J’ai lu, en préparant ce moment, une histoire vraie et intéressante. Je vous la lis :
Il s’agit d’une église américaine qui se trouvait devant une exigence administrative à laquelle elle était incapable de répondre. En effet, elle devait enlever la colline de terre qui était sur son terrain, à l’arrière du bâtiment qu’ils venaient de construire pour faire le parking suffisamment grand pour toutes les voitures des fidèles. Il n’y avait pas d’autre possibilité. Le dimanche matin, le pasteur a invité tous ceux qui
croyaient que la foi peut déplacer des montagnes à venir à la réunion de prière de la semaine. Ils ont effectivement prié, en s’appuyant sur cette promesse des Évangiles, en demandant à Dieu d’intervenir. Dès le lendemain matin, le pasteur a reçu un appel téléphonique d’une société qui cherchait de la terre pour combler un marais. Or, les prélèvements qu’ils avaient faits dans la colline derrière l’église avaient montré que cette terre avait exactement les caractéristiques requises pour le travail envisagé. Non seulement la colline fut enlevée gratuitement par les bulldozers de la société, mais celle-ci paya encore la terre. Dieu peut faire des choses extraordinaires (toujours en relation avec Sa personne).
https://maisonbible.ch/101473-12-choses-que-dieu-ne-peut-pas-faire-et-comment-elles-vous-
aideront-a-mieux-dormir-9782386570131.html
Dieu ne peut pas tout
Lien vers un livre sur ce que Dieu ne peut pas faire.
Qui manquait de foi ?
Dernière observation : qui manquait de foi ? Le Fils, le Père ou les disciples ? Il est sûr que ce n’était pas le Père. Lui, Il vient vers les disciples et s’attend à ce qu’ils guérissent Son Fils. Il n’est rien dit du Fils. Le manque de foi vient des disciples. C’est Jésus qui le dit.

Option ou conviction ?
C’est inspirant pour nous quand nous faisons appel à Dieu. Est-ce une option ou une conviction ? Du style
« Ben, on sait jamais, sur un malentendu, Il peut peut-être faire quelque chose. »
ou :
« Merci Seigneur pour Ta réponse parfaite et puissante. »
Réunions « évangéliques » soit-disant de guérisons Petite remarque face aux réunions dites « évangéliques » de soi-disant de guérisons qui abusent de la crédulité des personnes et de leur détresse, où on fait miroiter qu’il va y avoir des guérisons et où il ne se passe rien. Sinon, ça se saurait (les villes se vidaient du temps de Jésus pour amener les personnes qui avaient besoin de guérisons). La parade des organisateurs et de leur entourage, quand les personnes reviennent en faisant remarquer qu’il ne s’est rien passé, c’est de dire :
« C’est parce que tu manques de foi. » (Sympa ! En plus de leur détresse, il y a maintenant une accusation.).

Ce sont les disciples qui manquent de foi
Le texte d’aujourd’hui pointe sur le fait que ce sont les disciples qui manquaient de foi, pas le Fils dans ces difficultés.
Précision sur la passion
La trahison
En chemin, en descendant vers la Judée, Jésus et les disciples passent par la Galilée. Jésus en profite pour les enseigner sur ce qui se passera à Jérusalem.

Matthieu 17. 22-23
22 Pendant qu’ils parcouraient la Galilée, Jésus leur dit :
« Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes ; 23 ils le feront mourir et le troisième jour il ressuscitera. »
Ils furent profondément attristés.
Une chose en plus
En regardant superficiellement, il semble que Jésus se répète. Car Il a déjà fait mention de Sa mort et de Sa résurrection comme au chapitre
16 verset 21. Pas tout à fait. Ici, Il ajoute un aspect supplémentaire : «
Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes. »
Ce détail souligne plusieurs points.

Jésus était au clair sur Sa mission
Jésus était au clair très précisément des détails qui entouraient Sa mission de sauvetage. Ce n’est pas un accident de l’histoire qui a fait de Lui un martyr a posteriori et a fait naître le christianisme.
« Livré » est le mot grec paradidōmi. Ce mot est riche en nuances (livraison, remise, trahison).
L’aspect « livraison » : rappel que c’est Dieu le Père qui décrète la médiation entre Dieu et les hommes. C’est volontaire de Sa part.
Romains 8. 32
« Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a donné pour nous tous, » L’aspect « remise » : Jésus n’a pas subi par malchance ou contraint et forcé. Non, c’est volontairement qu’Il s’est donné pour le salut des
hommes.

Jean 10. 17-18
« 17 Le Père m’aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
18 Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. »
L’aspect « trahison » : souligne que la création se retourne contre son Créateur. Tout ce que représente l’humanité sera contre Jésus : les hommes (Judas, la foule qui crie « Crucifie-Le ! », tous les disciples
s’enfuient), le monde politico-religieux juif Le condamne à mort, le pouvoir de force et de justice, les Romains effectuent la mise à mort. Tout ce qui représente l’humanité a rejeté et est impliqué dans la mort
de Jésus.

Les disciples sont troublés
Peut-être qu’au vu de l’éventail des possibilités de ce que voulait dire « être livré », cela a augmenté le trouble et la tristesse des disciples.
Arrivée à Capernaüm
La route continue et les voilà arrivés dans la ville de Capernaüm, au nord de la mer de Galilée. Jésus va être confronté à une question intéressante.

Matthieu 17. 24-27
24 Lorsqu’ils arrivèrent à Capernaüm, ceux qui percevaient l’impôt annuel s’approchèrent de Pierre et lui
dirent :
« Votre maître ne paie-t-il pas l’impôt annuel ? »

25 « Si », dit-il.
Quand il fut entré dans la maison,
Jésus prit les devants et dit :
« Qu’en penses-tu, Simon ?
Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils des taxes ou des impôts ?
De leurs fils ou des étrangers ? »
26 Il lui dit :
« Des étrangers. »
Jésus lui répondit :
« Les fils en sont donc exemptés.
27 Cependant, pour ne pas les choquer,
va au lac,
jette l’hameçon et tire le premier poisson qui viendra ;
ouvre-lui la bouche et tu trouveras de l’argent.
Prends-le et donne-le-leur pour moi et pour toi. »

L’impôt pour le temple
Le sujet est l’impôt annuel pour les hommes majeurs à destination du temple à Jérusalem et tout le service qui y était lié. Il était perçu en monnaie juive. C’est pour cela qu’il y avait des tables de changeurs d’argent à proximité et puis après dans le temple. Ainsi, ceux qui venaient de loin ou de pays étrangers avaient des monnaies étrangères et pouvaient y faire le change.

Jésus concerné ?
Comme tous les autres Juifs, Jésus devait s’acquitter de cet impôt. Jésus profite de cette occasion pour faire remarquer à Pierre (qui a assisté à la Transfiguration et donc à Sa grandeur + l’attestation du Père) que logiquement, Lui, le Fils de Dieu, Créateur de la terre, Lui, le Fils de l’Éternel, qui est adoré au temple, devrait en être exonéré.

Jésus s’y soumet
Afin de ne pas créer de trouble avant le moment où Il se dévoilera publiquement comme le Messie, le Fils de Dieu, Il va montrer à Pierre, d’une autre façon, tout en payant l’impôt, qu’Il est bien le Fils du
Créateur et qu’elle n’a aucun secret pour Lui.
Comment pourrait-Il s’y prendre ?
Voyons, voyons, comment pourrait-Il s’y prendre ? Le métier de Pierre est d’être pêcheur professionnel. Pourquoi ne pas lui montrer, au travers de son métier, quelque chose d’improbable qui montre bien que c’est Sa création ? Pas sur un coup de bol, pas qu’on dise après que c’est l’alignement des planètes, mais en le lui disant à l’avance. Et donc, Pierre part pêcher le premier poisson venu et trouve l’argent qu’il faut
dans la bouche du dit-poisson. Et bingo, le poisson a dans sa bouche de quoi satisfaire à l’impôt pour Pierre et Jésus. Le premier bancomat fut aquatique !

Observation archéologique
Petite anecdote que vous m’avez permis de constater pendant le mois de ressourcement en juin dernier. J’en ai profité pour visiter le site romain de Vaison-la-Romaine, site exceptionnel des premier et deuxième siècles (c’est-à-dire le premier siècle correspondant à la période de Jésus et des apôtres). Sur le site,
il y a une fabuleuse collection de pièces de monnaie romaine du premier siècle jusqu’à la fin de l’Empire romain. C’est impressionnant de voir qu’au début du premier siècle, les pièces sont toutes petites et mal formées. Puis, quand l’Empire commence à prendre de l’ampleur, les pièces sont de plus en
plus belles et de plus en plus grosses. Et on constate le déclin de l’Empire, car sur la fin, les pièces deviennent à nouveau plus petites et moins prestigieuses.
Remerciement
En regardant cette collection, j’ai dit : « Merci Seigneur ! ». L’histoire de la pêche de Pierre est tout à fait possible pour un poisson. Car à l’époque, les pièces étaient de taille réduite, tout comme le statère (une pièce de monnaie en argent, 2,6 cm environ pour un peu plus de 17 g).

Application farfelue
Évidemment, l’application de ce texte n’est pas d’aller à la pêche tous les mois sur les bords du lac pour regarder ce qu’il y a dans la bouche d’une perche ou d’un féra pour payer nos impôts.
Mission de sauvetage plus importante que les droits
Mais on retient que Jésus s’est soumis à l’impôt juif, puis à l’impôt romain (Matthieu 22.21 : « Rendez donc à l’empereur ce qui est à l’empereur et à Dieu ce qui est à Dieu. »), alors qu’Il en était totalement exonéré, Lui, le Fils de Dieu. Il s’y est soumis dans l’humiliation de Son incarnation, par identification à la réalité de vie du moment. Il n’a pas compromis Sa mission en faisant valoir Ses droits légitimes, parce que Sa mission était plus importante.

Jésus s’est identifié aux hommes, nous aussi
Même si nous sommes les enfants de Dieu, même si nous sommes co-héritiers avec Jésus, soumettons-nous joyeusement et volontairement aux impôts communaux, cantonaux et fédéraux, ainsi qu’à tous les
autres…
1) Par soumission aux autorités.
Romains 13. 1
Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu.
2) Et surtout parce que c’est un puissant moyen de démontrer son amour à son prochain, qui en profite pour les soins, l’éducation, les infrastructures, l’aide sociale, etc.

La base avec le texte biblique

1) Qu’est-ce que j’apprends de Jésus ?
Autorité de Jésus, Fils de Dieu
Ces trois passages semblent décousus mais ils montrent toute l’autorité de Jésus, Fils de Dieu, qui vient de révéler un aspect de Sa gloire au moment de la Transfiguration.
Il montre ici :
autorité sur la maladie et le monde occulte ;
autorité sur l’avenir et sur Sa vie et Sa mort, sur Sa mission millimétrée ;
autorité sur Sa création, la terre, qui Lui appartient. Il sait exactement ce qu’il s’y fait, chaque détail de ce qui peuple Sa création.

Proximité, identification
En même temps, Jésus montre de l’intérêt. Il est concerné par ce que vivent les hommes : la détresse du fils possédé, les obligations fiscales.

Le glorieux met les mains dans le cambouis de la réalité humaine.

Dieu est résolu pour sauver

Cela se traduit par la volonté résolue de tirer l’humanité de ce qui génère toutes les difficultés. Dieu veut nous sauver. Jésus veut nous sauver. Tout ce qui est Dieu est résolu dans cette démarche.
Connaissez-vous quelqu’un de résolu pour vous ? C’est super sympa quand quelqu’un te dit : « Je vais prier pour toi ! ». Là, Dieu te dit : « Je veux te sauver ! ». Jésus te dit : « Je veux te sauver. J’y mets tous les
moyens. Et je sais le prix que ça coûte. Je vais le payer. Et je vais prendre cher. ».

2) Qu’est-ce que j’apprends de nous, les hommes ?

Notre faiblesse
Ce texte souligne notre faiblesse, par exemple face à la maladie, face au monde occulte, et montre notre impuissance à y répondre.
Le problème
Comme disciple, face à cela, on réfléchit « terre à terre » et on voit l’énorme impact qu’a notre environnement déchu dans notre processus de réflexion. Il nous fait réfléchir et agir principalement dans le champ du possible de cette humanité déchue.
Nos pensées et réflexions ont été perverties
Quand Jésus dit :
Matthieu 17.17
« Génération incrédule et perverse »,
L’original est plus précis :
« Génération sans foi et ayant été pervertie. »
Le disque dur de nos réflexions est sous l’emprise d’un virus. Au lieu d’avoir foi, confiance en Jésus, on bricole avec les ficelles de la vie
habituelle. On limite Dieu.
Exemple avec la maladie
Quand nous sommes malades, notre foi est-elle dans le traitement, dans les médicaments ou en Dieu ? Qui a créé le corps humain ? Qui a créé les lois de la physique, de la chimie, de la biologie ? Qui est hyper
au courant de la manière dont agissent les principes actifs des médicaments ? Pourquoi ça marche et parfois pas ? Qui connaît les effets secondaires qui ne sont même pas écrits en tout petit sur le
papier ?

Dieu n’est pas un ingrédient

Dieu n’est pas un ingrédient du processus de guérison. À inclure au cas où ???
Seul Dieu guérit
Dieu est le seul à guérir. Pour ce faire, Il peut utiliser la médecine, la pharmacologie, les médecins, les pharmaciens, plein d’autres choses, ou pas…
Big problème
Notre disque dur est formaté pour faire rentrer Dieu dans le champ du possible humain. Alors que Dieu n’y est pas contenu.

3) Qu’est-ce que ça implique ? Qu’est-ce je vais faire cette semaine ?
Pour alimenter notre foi, la faire grandir, réfléchissons :

Ne limitons jamais ce que Dieu peut faire à ce que nous pouvons faire.

Ne limitons jamais Dieu à ce que nous pouvons faire.

4) Qu’est-ce que je transmets ?
« Rendez à César ce qui est à César » et on peut rajouter
« et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Les impôts, excellent sujet de discussion. Jésus s’y est soumis. Parce qu’Il a vraiment vécu ce que nous vivons. Il a payé les impôts d’une manière étonnante : le premier poisson pêché et la pièce. Parce qu’Il sait toute chose, et qu’Il est Dieu. Il a dit : « Aime ton prochain comme toi-même. ». Les impôts sont une bonne manière de démontrer mon amour pour mon prochain.