Galates 4, L’apôtre Paul déclare

Sermon sur Galates 4:1-31

Date : 21 juillet 2024 – Lieu : Renens

Galates – Chapitre 4 (3:28 à 4:31)

En introduction au 4ème chapitre des Galates, nous débutons notre lecture depuis le verset 28 du chapitre 3.

L’apôtre Paul déclare :

« 28 Il n’y a plus ni Juif ni non-Juif, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29 Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham et vous êtes héritiers conformément à la promesse. »

Ces 2 versets sont une sorte de condensé qui nous introduit dans les thèmes qui sont développés dans le chapitre 4.

1. Fils de Dieu et héritiers par adoption (1-7)

Galates 4:1-7

1 Voici ce que je veux dire : aussi longtemps que l’héritier est un enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout :
2 Il est soumis à des tuteurs et à des administrateurs jusqu’au moment fixé par son père.
3 Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions des enfants, nous étions esclaves des principes élémentaires qui régissent le monde.
4 Mais, lorsque le moment est vraiment venu, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi,
5 pour racheter ceux qui étaient sous la loi afin que nous recevions le statut d’enfants adoptifs.
6 Et parce que vous êtes ses fils, Dieu a envoyé dans votre cœur l’Esprit de son Fils qui crie : « Abba ! Père ! »
7 Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier de Dieu par Christ.

Paul établit ici une analogie entre le statut d’un enfant orphelin et celui d’un esclave dans le contexte hellénique de la Galatie. Un enfant héritier ne jouit d’aucun droit et est soumis à des tuteurs jusqu’au moment fixé par le père. De la même manière, avant notre conversion, nous étions esclaves des croyances et des spiritualités de ce monde.

À notre conversion, nous changeons de statut : d’esclaves, nous devenons fils et filles adoptifs, héritiers du Père éternel. Toutes les ressources dont nous aurons besoin comme chrétiens viendront de Lui.

2. L’inquiétude de Paul pour les Galates (8-11)

Galates 4:8-11

8 Autrefois, vous ne connaissiez pas Dieu, vous serviez des dieux qui par nature ne le sont pas.
9 Mais maintenant que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment pouvez-vous retourner à ces principes élémentaires sans force et sans valeur auxquels vous voulez vous asservir encore ?
10 Vous faites très attention aux jours, aux mois, aux saisons et aux années !
11 J’ai peur d’avoir inutilement travaillé pour vous.

Paul s’inquiète que les Galates retournent à leurs anciennes pratiques religieuses, ces « principes élémentaires », et s’asservissent à nouveau à des rituels et traditions sans force.

3. Un plaidoyer du cœur (12-20)

Galates 4:12-20

12 Frères et sœurs, je vous en supplie, soyez comme moi, car moi aussi j’ai été comme vous. Vous ne m’avez fait aucun tort.
13 Mais, vous le savez, c’est à cause d’un problème physique que je vous ai annoncé l’Évangile pour la première fois.
14 Et mis à l’épreuve par mon corps, vous n’avez montré ni mépris ni dégoût ; au contraire, vous m’avez accueilli comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ lui-même.
15 Où donc est l’expression de votre bonheur ? En effet, je vous rends ce témoignage : si cela avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.
16 Suis-je donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ?
17 Le zèle que ces gens manifestent pour vous n’est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous afin que vous soyez zélés pour eux.
18 Il est beau d’avoir constamment du zèle pour ce qui est bien, et pas seulement quand je suis présent parmi vous.
19 Mes enfants, j’éprouve de nouveau les douleurs de l’accouchement pour vous, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous.
20 Je voudrais être en ce moment auprès de vous et pouvoir changer de ton, car je suis dans l’embarras à votre sujet.

Dans ce passage, Paul quitte le terrain doctrinal pour celui de l’échange personnel, suppliant avec affection comme un père ou une mère. Il critique ceux qui ont détourné les Galates vers un autre évangile et un retour au légalisme.

4. Les deux alliances (21-31)

Galates 4:21-31

21 Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, ne comprenez-vous pas la loi ?
22 En effet, il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, un de la femme esclave et un de la femme libre.
23 Mais celui de l’esclave est né par volonté humaine, et celui de la femme libre est le fruit de la promesse.
24 Ces faits ont une valeur allégorique, car ces femmes représentent deux alliances. L’une vient du mont Sinaï et donne naissance à des esclaves : c’est Agar.
25 En effet, Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle qui vit dans l’esclavage avec ses enfants.
26 Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est elle qui est notre mère.
27 De fait, il est écrit : « Réjouis-toi, stérile, toi qui n’as pas eu d’enfant ! Éclate de joie et pousse des cris de triomphe, toi qui n’as pas connu les douleurs de l’accouchement ! En effet, les enfants de la femme délaissée seront plus nombreux que ceux de la femme mariée. »
28 Nous, frères et sœurs, comme Isaac nous sommes les enfants de la promesse.
29 Le fils né par volonté humaine persécutait alors celui qui était né grâce à l’Esprit, et il en va de même maintenant encore.
30 Mais que dit l’Écriture ? « Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. »
31 Ainsi, frères et sœurs, nous ne sommes pas les enfants de l’esclave, mais de la femme libre.

Paul montre ici que les deux fils d’Abraham représentent deux alliances. L’une, issue de l’esclave Agar, symbolise la loi et l’esclavage ; l’autre, issue de Sarah, symbolise la promesse divine et la liberté. Nous sommes, comme Isaac, enfants de la promesse.

Conclusion :

Paul conclut en réaffirmant que nous sommes les enfants de la promesse et de la femme libre, non de l’esclave. Il exhorte les Galates à revenir à la liberté en Christ et à suivre l’exemple d’Abraham et Sarah, bénis par Dieu.

« Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité. » (Psaume 139:24)
« Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu. » (Hébreux 12:15)